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Les documents notariaux prouvent que Germain Motelay, négociant bordelais, a
constitué entre 1837 et 1842 le domaine de Fantaisie par l'achat de
différents biens et par la construction d'une demeure sur un emplacement
déjà bâti. Le logement est acheté en 1849 par Jean-Baptiste Marchebeus,
architecte ; il est ensuite vendu en 1852 à Augustin Lubbert, ancien
"représentant du peuple à l'Assemblée Nationale". Si à l'origine des ventes,
il s'agit de différentes maisons de maître ou "manoir, logement de
cultivateurs, chai, cuvier, et autres bâtiments, lavoirs, fontaine,
charmille, jardin", etc., en 1852 le domaine sans doute remanié par J. B.
Marchebeus consiste en "une belle maison neuve, carrée, à l'italienne, ayant
six pièces au rez-de-chaussée et six au premier" qui correspond à la demeure
actuelle dont les murs portent la trace des remaniements. La fontaine
appuyée au coteau semble dater de la limite XVIIe siècle XVIIIe siècle ; les
différents escaliers du jardin datent du XVIIIe siècle. Les deux pavillons
d'entrée ont sans doute été construits au XVIIIe siècle mais remaniés au
milieu du XIXe siècle pour servir de pigeonnier. A l'intérieur les cheminées
portent un décor limite XVIIIe siècle XIXe siècle mais les différentes
portes et placards sont ornés de moulures d'un style légèrement néogothique.
L'enduit des façades a été retiré vers 1980.
Le domaine de Fantaisie est
construit sur une terrasse à flanc de coteau dominant les anciens marais de
la vallée de la Garonne. Le logis est de plan à peu près carré ; les murs de
moellons et pierre de taille portent un étage carré et une toiture à deux
pans dissimulée par une couronnement à claire-voie en tuiles ; cinq caves
voûtées sont établies dans le sous-sol. Les façades sont d'une composition
rythmée, mais l'ordonnancement est légèrement irrégulier (fausses baies,
trumeaux inégaux). Les fenêtres de l'étage sont ornées de moulures et d'une
corniche ; les allèges étaient ornées d'un décor en bois formant un X
actuellement détruit. A l'intérieur un vestibule situé à l'ouest du logis
distribue les pièces du rez-de-chaussée alors qu'à l'étage les différentes
chambres ouvrent sur un couloir central orienté nord-sud. Deux pavillons de
plan carré puis octogonal couverts d'ardoises limitent la cour d'entrée ; au
nord le pavillon est soutenu par des trompes, au sud (en mauvais état) il
est couvert d'une coupole lambrissée. Des escaliers conduisent dans le
jardin vers la fontaine adossée sous une voûte en cul-de-four. Le réservoir
est complété d'un système hydraulique permettant d'alimenter des bassins
actuellement détruits. Des allées d'arbres (mutilés par une tempête en 1999)
limitent les terrasses en talus et conduisent vers la Garonne.
château de Coustille ou Fantaisie, côte de la
Garonne, 33530 Bassens, propriété privée, ne se visite pas.
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