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Sur le plan cadastral de 1826, le "Rettout" est un bâtiment de plan
rectangulaire avec une aile en retour d'équerre à l'est. Le "château du
Retou" est mentionné pour la première fois dans l’édition de Cocks et Féret
de 1886 parmi les crus bourgeois : il appartient à MM. Rosset et Chabrely et
produit 35 tonneaux. Auparavant, le domaine est appelé "Au Retou".
L'illustration publiée en 1886 montre plusieurs corps de bâtiments alignés
et entourés d'un parc : le logis principal avec travée centrale surmontée
d'un fronton triangulaire est complété d'un bâtiment à étage traité en
brique et pierre et d'une dépendance en rez-de-chaussée flanquée d'un
pavillon. Les bâtiments datent probablement de la deuxième moitié du XIXe
siècle : les matrices cadastrales indiquent deux augmentations de
construction de maison en 1859 et 1882. Des cartes postales du début du XXe
siècle permettent de mesurer les transformations apportées à l'édifice : le
corps d'habitation a notamment été prolongé à l'est. Dans la seconde moitié,
le domaine est aménagé en maison de retraite : le bâtiment abritant le chai
est détruit, remplacé par des logements modernes.
Le château du Retou, situé à l'ouest du bourg, est composé de plusieurs
corps de bâtiment contigus les uns aux autres et entouré d'un parc. Le corps
d'habitation est à l'est tandis que les dépendances, prolongées par un
pavillon, se trouvent à l'ouest. Le corps de logis à étage carré est bâti en
pierre de taille et couvert d’un toit à longs pans. La façade principale,
ouverte au sud, est rythmée de cinq travées. La travée centrale en ressaut
et en bossage est couronnée d'un fronton triangulaire orné de denticules ;
elle est percée d’une porte et, à l’étage, d’une porte-fenêtre dotée d’un
balconnet et encadrée de jambes à bossage. La porte-fenêtre et la porte
d’entrée sont à chambranle mouluré et surmontées d’une agrafe. Les quatre
autres baies du second niveau possèdent un garde-corps. Le logis est
prolongé de chaque côté par des logis annexes en pierre de taille présentant
un décor similaire de chaque côté. La première travée est percée d’une porte
et de trois baies étroites à l’étage, celle du centre ayant son arc
plein-cintre intégré en continu à la corniche sommitale de la façade. Une
table décorative à pointes de diamant orne l'allège de ces baies. Les 2
autres travées sont séparées de la première par un pilastre ; les baies de
l’étage sont sommées d’une corniche. A l’ouest, les logis sont prolongés
par des logements modernes. A l’extrémité se trouve un pavillon couvert en
ardoise surmonté d’épis de faîtage en zinc. La façade postérieure, remaniée,
a conservé un pavillon greffé à l’angle nord-ouest dont la façade est animée
par un jeu de polychromie entre la pierre de taille et la brique. Les baies
sont harpées. Le toit débordant est orné de lambrequins. Le pignon ouest
présente une souche de cheminée couronnée d'une frise de glyphes et sommée
d'un fronton-pignon plein-cintre en amortissement. Dans le parc se trouve
une dépendance dont les façades sud et ouest formant pignon présentent des
toits débordants soutenus par des aisseliers sculptés. La porte centrale en
arc segmentaire est ornée d'une agrafe. Une autre dépendance, peut-être une
ancienne écurie, est située également au nord du parc. Le domaine est fermé
à l'ouest et au sud par deux portails encadrés de piliers maçonnés.
château du Retou, route de Pauillac, 33460 Lamarque, maison de retraite, ne
se visite pas.
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