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Le cadastre de 1832 montre que les dispositions
générales du bâti s'organisaient sur une cour comprenant un logis
indépendant, un long bâtiment, probablement viticole, et un troisième
bâtiment correspondant vraisemblablement à des communs. L'ensemble était
alors en possession d'un certain Pierre Arnaud, selon les matrices
cadastrales. Dans l'édition du Cocks et Féret de 1868, le domaine viticole,
classé parmi les crus bourgeois produisant de 130 à 160 tonneaux, est
toujours détenu par la famille Arnaud, pour laquelle la demeure est
construite a novo, en 1870 d'après une plaque commémorative apposée dans le
sous-sol. Le commanditaire de ces travaux, ainsi que de l'ensemble de la
reconstruction des bâtiments de dépendances, est Amédée et surtout Camille
Arnaud, mentionné dans l'édition du Cocks et Féret de 1874 (la famille
possède également le domaine de la Girouette à Fours notamment, et divers
biens à Blaye). Une gravure de la demeure figure dans cet ouvrage après sa
récente reconstruction, signalée comme étant due à l'architecte bordelais
Gustave Alaux. La mention de son rôle sur la plaque commémorative ainsi que
la signature sur la clef de voûte du porche d'entrée confirment par ailleurs
cette attribution. La superposition des cadastres ancien et actuel montre
que rien des parties anciennes n'a été conservé lors de la reconstruction de
la demeure et des "vastes dépendances, remarquables par leur ingénieux
agencement". La production du domaine, qui s'élève à cette époque à une
centaine de tonneaux, culmine après la crise du phylloxera à 250, voire 300
tonneaux à la fin du XIXe siècle. La tenue du domaine vaut à Camille Arnaud
et à son régisseur la récompense d'une médaille d'or grand module, attribuée
en 1895 par la Société d'agriculture de la Gironde. Le château est acquis
des héritiers Arnaud par le comte d'origine danoise Ejnar Oberbeck-Clausen,
époux de la comtesse Marie Henriette Chenu-Lafitte (par ailleurs
propriétaire du Château Mille-Secousses à Bourg), qui agrandit le vignoble
dans les premières décennies du XXe siècle. Des travaux d'amélioration aux
dépendances et équipements viticoles ont été réalisés après le rachat de la
propriété par la société des vignobles Bernard Magrez en 1997 : le cuvier a
notamment été prolongé et un espace de dégustation a été aménagé dans le
chai. Le château Pérenne est implanté sur le rebord d'un coteau dominant
le village de Saint-Genès et la plaine de la Gironde. Elle se compose d'un
corps de logis rectangulaire sur caves voûtées en sous-sol. L'élévation
antérieure est précédée d'un porche voûté d'ogives qui supporte une
terrasse. La façade principale ordonnancée, avec avant-corps central, est
flanquée par deux tourelles circulaires aux angles, alors que la façade
arrière est encadrée de tourelles polygonales. Les toitures d'ardoises
individualisent chacune des parties du corps de logis. Un logement
secondaire de régisseur est raccordé à la demeure au nord-est. Les
dépendances se composent, dans le prolongement de la grille d'entrée à
l'ouest, d'un bâtiment comprenant pigeonnier, orangerie et serre ; à l'est,
de deux bâtiments en vis-à-vis comprenant remise et écurie sur une cour
secondaire fermée par le bâtiment des chais. Ce dernier se compose d'un long
bâtiment en moellon enduit formé de deux vaisseaux juxtaposés en
rez-de-chaussée.
château Pérenne 33390 Saint-Genès-de-Blaye, tel. 05 57 42 14 62, propriété
viticole.
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source des photos :
https://inventaire.nouvelle-aquitaine.fr/
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