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L'origine du nom de la Barigoude est aussi ancienne
qu'énigmatique. Ce patronyme apparaît sur le cadastre de 1478 sous sa forme
ancienne : Nagalibonda. Le domaine appartenait alors au capitoul Jean de la
Gayemarie. Le préfixe "NA", diminutif de dona, indique qu'il s'agit du nom
d'une femme. Galibonda s'est ensuite transformé en Barigonde puis en
Barigoude. La construction du château est certainement due à Jean de Fermat,
qui fut capitoul en 1632-1633 et en 1643-1644. Ses filles, Marie et
Catherine, connurent quelques difficultés financières qui les poussèrent à
vendre en 1670. Leur héritage comprenait alors un logis de brique avec
offices, basse-cour, jardins, vignes bois, viviers ainsi qu'une métairie.
Leur oncle Bertrand de Peletan, chanoine de Saint-Sernin, s'en porta
acquéreur. Au moment de la Révolution, le château appartenait à M. de
Martrin-Donos. Malgré la bienveillance dont il fit preuve eu égard aux idées
républicaines, le marquis fut arrêté à Lavaur. Il fut libéré le 27
vendémiaire de l'an III. En 1829 le domaine appartenait à la veuve Louis
Boyer. Il devint ensuite la propriété de Jean-Louis Clastre, puis de M.
Yartz, de la famille Lansac et enfin de la famille Dencausse. Une partie des
terres du château furent achetées par la mairie de Toulouse en 1969. Depuis
1992, les services commerciaux et informatiques d'Air Inter occupent le
site.
Un chemin permet d'accéder aux quatre bâtiments appartenant à la
Barigoude. Dans un premier temps apparaît un imposant corps de ferme de plan
rectangulaire. La construction, entièrement enduite, se développe sur un
étage. Les murs sont percés d'ouvertures rectangulaires. Seul un décor de
moulures en brique vient agrémenté et rythmé les façades de ce bâtiment
massif : un bandeau sépare le premier niveau du second, un cordon règne avec
l'appui des fenêtres du premier étage et une corniche couronne l'élévation.
Un toit à longs pans et croupes recouvert de tuiles creuses coiffe
l'édifice. A droite du corps de ferme est élevé un petit bâtiment de plan
rectangulaire datant probablement de la seconde moitié du XIXe siècle. La
façade principale de cette construction de plein-pied est ouverte par une
porte encadrée par deux fenêtres rectangulaires. Le toit à longs pans se
termine par un pignon couvert à gauche et un pignon découvert à droite. Dans
l'alignement du chemin se dresse un pigeonnier majestueux faisant ainsi
office de porche. Un passage entre ses piliers, ouvert par un arc en
plein-cintre et fermé par une grille, permet d'accéder au logis du château.
La partie haute de la tour est supportée par un plancher en bois. Une
corniche en brique couronne l'élévation. Un toit brisé en pavillon couvert
de tuile en écaille coiffe cette architecture. Deux épis de faîtage
métalliques en forme de bouquet ornent la toiture. La masse rectangulaire du
logis du château apparaît entre les grilles du pigeonnier. Le bâtiment est
entièrement recouvert d'un enduit jaune, présentant un décor de faux
appareil de pierre de taille. Une tourelle polygonale en surplomb s'élève
sur deux niveaux à l'angle nord-est du bâtiment. Elle est percée de petites
fenêtres au premier étage et d'une baie plein-cintre à l'étage de combles.
Une corniche régnant avec celle du corps principal permet de séparer les
deux niveaux. Le corps principal est couvert d'un toit à longs pans et
croupes. Sur la façade est, une porte rectangulaire surmontée d'une corniche
en pierre permet d'accéder au rez-de-chaussée. Elle est encadrée par deux
petites fenêtres. Le premier étage est éclairé par cinq fenêtres dont une,
segmentaire, est placée dans l'alignement de la porte.
château de la Barigoude, 23 chemin de la Barigoude, 31000 Toulouse, services
commerciaux et informatiques d'Air Inter.
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