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L'histoire de Perdiguier
commence en 1375 lorsque Jean Perdiguier, trésorier général de Charles V en
Languedoc, reçoit du roi les "fiefs de Maraussan et Villenouvette", dont
faisait partie la bastide d'En Auger qui précéda le château sur le site.
Quatre ans après, Perdiguier venu à Montpellier lever un impôt
extraordinaire est assassiné, mais il a eu le temps de laisser son nom au
château. Pendant tout le XVIIe et le XVIIIe siècle, la seigneurie passe
successivement, par les femmes, dans les familles d'Arnoye, de Rouch, de
Lort de Sérignan, c'est alors que la bâtisse connaît les modifications qui,
les unes se rajoutant aux autres, lui donnent sa silhouette actuelle. En
1793, le domaine est vendu comme bien national aux enchères. Il est racheté
ensuite, après la Révolution, par la famille Fernière. Au delà de leur
aspect rustique, les bâtiments s'ordonnent, depuis la première moitié de
XVIIe siècle, en quadrilatère autour d'une cour centrale. Ils sont réunis
par des cordons d'étage profilés en tores épais qui leur confèrent vus de la
cour un caractère homogène. La demeure s'appuie sur un noyau plus ancien que
l'on retrouve dans l'aile nord, entièrement talutée, mais aussi, sans doute,
dans le système des six grosses tours rondes qui l'accompagne. Les façades,
crépies, laissent voir des croisées à meneaux, irrégulièrement espacées. De
façon inattendu, les combles sont éclairés par de petites fenêtres cintrées,
portant fronton, aménagés en lucarnes, comme dans les combles à la
française. Couronnant les trois niveaux d'élévation, les toits, très pentus,
sont couverts de tuiles de couleur à crochets, imitant l'ardoise. L'aile
méridionale, plus basse et étroite est faite d'une galerie à arcade. En
entrant dans la cour, un escalier extérieur plaqué à l'extrémité de l'aile
orientale désigne le premier étage comme étage noble. Il avait son pendant
dans l'aile en vis-à -vis qu'il rendait independante, ainsi qu'une porte
murée l'indique. En haut de l'escalier, on pénètre dans la demeure par une
porte agrémentée d'un édicule à volutes latérales et fronton. L'accès aux
autres étages se fait par une grande vis, montant de fond en comble, logée
dans des grosses tours rondes qui, au fond de la cour, relie le logis
principal au vieux bâtiment nord. L'essentiel des dispositions du XVIIe
siècle se retrouvent surtout dans l'aile ouest, restée intacte. Et ceci est
vrai également à l'interieur, ou l'on découvre encore les calades des sols,
les charpentes, les plafonds à la française dotés de leurs fleurons de
métal, toutes les menuiseries avec leurs serrures. A l'extremité de l'aile
la tour sud ouest abrite un plafond peint et un magnifique décor de paysage,
de scènes champêtres, dans un décor architectural en trompe-l'oeil.
Admirablement restaurées et interprétées par Madame Eleen Maitland, les
peintures réalisées à secco sur un mortier avec des pigments liés à la
caséine. Au XVIIe siècle, la tour encore aveugle, tenait lieu de cabinet
secret, ce qui lui vaut l'excellent état de conservation de ces décors.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures : inscription par arrêté
du 20 septembre 1972.
château de Perdiguier 34370
Maraussan, propriété viticole, tel. 06 16 90 51 11, les extérieurs du
château sont ouverts public, visite toute l'année de 10h à 12h et de 14h à
18h. Vous pouvez également, sur réservation, en savoir un peu plus sur le
domaine en profitant d'une visite commentée. Découvrez le vignoble de
Perdiguier, et un mode de culture en développement : l'agroforesterie.
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