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Bien que
le nom de Gesnes soit court, il s'est orthographié de manière différente au
cours des siècles : Jesna au XVIIe siècle, Gesnes sur la carte de Cassini,
Gêne sur le cadastre napoléonien et le cadastre actuel, on retiendra de
Gesnes, puisque c'est l'orthographe qui a été choisie par le propriétaire
actuel. Une première mention est faite du fief de Gesne au XIIe siècle,
quand le comte d'Anjou Geoffroy le Bel, donne la dîme de ce domaine à
l'abbaye Saint Florent de Saumur, dont dépendait le prieuré de Saint
Christophe. Les mentions attestées commencent au XVIIe siècle. Gesne qui
appartenait à la famille Jean de Genetay est cédé pour la partie concernant
le fief en 1604 à Philémon Voisin, "porte manteau du Roi", et la métairie à
Bernard Croyzé, avocat. En 1648, Pierre Dunoyer, bailli de Saint Christophe,
acquiert la métairie, puis le fief, il ne semble pas qu'il y ait une demeure
seigneuriale, bâtie soit par Pierre Dunoyer, soit après son décès en 1679,
par son fils Jean, lieutenant général du duché-Pairie de La Vallière.
Lors du décès de Jean-Jacques Dunoyer en 1762, un inventaire dressé pour
l'estimation des biens décrit la maison comme "composée de deux pavillons et
mansarde au milieu, ayant cent pieds de long, distribuée par le bas en
cuisine, trois chambres de maître, deux salles séparées d'un vestibule, deux
cabinets ; et par le haut quatre chambres de maître, greniers régnant sur
les mansardes, le tout couvert d'ardoises, une cave sous le dit bâtiment".
En 1772, Gesnes est vendu à Jacques Etienne Bourgault Ducoudray, les enfants
n'ayant pas d'héritiers, il est vendu en 1825 à Pierre Jacques Sylvestre
Voisin, négociant à Château du Loir. La succesion d'Hercule Bourgault en
1825 nous a livré un inventaire assez détaillé dans la distribution des
pièces, il mentionne notamment l'existence d'une chapelle à l'extrémité
Sud-Est, le registre des visites des chapelles privées précise qu'elle a été
rebâtie à neuf en 1778. En 1840 Gesnes fut vendu à un médecin Esprit Jean
Gendron, dont la femme Henriette Boitard fut marraine en 1842 avec Louis de
Sarcé de la cloche de Saint Christophe. Au XIXe siècle, l'écurie située à
l'Est du château fut refaite, le premier étage réaménagé en chambres de
domestiques. Ce bâtiment assez important a été réhabilité en logement
saisonnier. Une Orangerie, située également à l'Est fut construite, elle a
malheureusement dû être détruite dans les années 1980 en raison de son
mauvais état. Actuellement Gesnes est restée propriété des descendants de la
famille Gendron, qui entretiennent avec passion cette élégante demeure. qui
a conservé l'unité architecturale de sa construction de la seconde moitié du
XVIIe siècle. Ce bâtiment offre une composition symétrique Il est couvert
d'un toit brisé en croupe, concernant le corps de logis, et d'un toit brisé
en pavillon pour les deux pavillons. Il est composé d'un corps de logis
percé d'une porte au centre et de quatre fenêtres, encadré par deux
pavillons carrés à une travée, en léger décrochement de la façade principal.
A l'extrémité Sud-Est est accolé une construction rectangulaire couverte
d'un toit en pavillon, servant autrefois de chapelle, mais n'offre pas de
caractéristique architecturale, tant intérieure, qu'extérieure. L'étage de
comble est orné de lucarnes en pierre de taille surmonté d'un fronton
alternativement cintré et triangulaire couronné d'une boule en pierre. Sur
la façade antérieure, les deux lucarnes latérales ont été remplacées par
deux oculus.
château de Gesnes 37370
Saint-Christophe-sur-le-Nais, lieu-dit Gené, propriété privée, ne se visite
pas.
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