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Le château a été construit en 1309 par Bertrand Carra.
Suite à une alliance à la fin du XIVe siècle, le château rentre dans la
famille de Torchefelon. Le château est incendié en 1402 par Thibaud de
Rougemont (archevêque et Comte de Vienne) car Jean de Torchefelon refuse de
lui rendre hommage. Antoinette de Torchefelon, épouse de Gabriel Alleman
(seigneur de Demptézieu), hérite du château en 1564 à la mort de Henri de
Torchefelon, sans descendance. Le château passe ensuite aux mains de
plusieurs familles dont les de Rigaud et en 1871, il est racheté par Mr
Dénier, grand-père de l'actuelle propriétaire Madame Thomasset. Au début du
XIXe siècle, le château est accidentellement incendié et subit de nouveau
des transformations.
Le château et ses dépendances sont situés sur un replat aménagé sur le
versant nord d'un vallon au fond duquel coule le ruisseau de Saint-Savin.
L'accès s'effectue depuis la D-54 par un portail avec chasse-roues dont les
piliers en pierre de taille calcaire sont coiffés d'un chapiteau mouluré. La
conciergerie flanque le portail au sud. Une allée bordée d'arbres conduit à
l'avant-cour du château. Celui-ci se compose de trois corps de logis, de
plan en U, et d'une tour carrée dans le prolongement de l'aile nord. La
façade Est centrale s'ouvre par trois travées sur une petite cour carrée.
L'avant-corps central est couronné d'un fronton triangulaire décoré
d'emblèmes guerriers entourant deux blasons. Il abrite la porte d'entrée,
elle-même coiffée d'un fronton cintré. Les façades des trois corps de logis
sont traitées de façon identique et sont datées du XVIIe siècle avec des
transformations probables au XIXe siècle. Elles s'élèvent sur deux niveaux
surmontés d'un comble mansardé et sont percées de fenêtres rectangulaires à
encadrement harpé. A l'étage, les plates-bandes des fenêtres sont à claveaux
passants un-sur-deux en bossage et en rez-de-chaussée, à clef passante et
pendante. Une chaîne horizontale portant bandeau sépare les deux niveaux.
Des oeils-de-boeuf alternent avec des lucarnes à fronton cintré au niveau du
comble. Ces corps de bâtiment sont couverts d'un toit à la Mansart, avec
brisis (en bardeau) et terrassons (en tuiles écailles). La tour carrée,
localisée à l'extrémité Est de l'aile nord, est un vestige de la période
médiévale. Elle a probablement subi des transformations et reconstructions
mais des traces de cette période subsistent, notamment la porte en arc brisé
perçée sur sa façade sud. La tour se termine par un mâchicoulis couvert d'un
toit en pavillon, résultat d'une reconstruction. On note la présence, sur la
façade nord, de deux corbeaux pouvant appartenir à d'anciennes latrines. Des
jardins sont aménagés au sud derrière l'orangerie, en contrebas de
l'avant-cour, sur un replat.
Les dépendances du château sont accessibles par un beau portail flanqué
d'une porte piétonne à l'est et identique à celui à l'entrée du château. Vu
de l'intérieur, on constate qu'il a été inséré a posteriori dans le mur de
clôture. L'accès initial devait se faire côté sud, par la cour du château.
Deux écuries se trouvent de part et d'autre de la porte grangère.
château de Montcarra 38890 Montcarra, propriété privée, ne se visite pas.
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