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Lavardin est le seul
château de la vallée du Loir dont la grande authenticité ne puisse être mise
en doute. En effet, l’existence d’une motte castrale antérieure a la
forteresse du XIe siècle est bien avérée sur l’extrême partie ouest de
l’éperon qui domine le Loir rive gauche. On attribue a Geoffroy Martel,
comte de Venddôme (1032-1050) l’édification de la première forteresse, dont
il aurait confié la garde à un de ses forestiers, Salomon de Lavardin. Les
descendants s’émanciperont de la tutelle comtale vers 1070, sous Bouchard
III le Jeune. Les sires de Lavardin porteront ce titre jusque vers
1130/1133, date à laquelle Aymeric de Lavardin vend la châtellenie à
Mathilde de Châteaudun, comtesse de Vendôme, épouse de Geoffroy III
Grisegonelle, alors prisonnier de Thibault IV, comte de Blois. Contrairement
aux autres forteresses de la vallée du Loir construites sur des éperons
barrés dominant la vallée du Loir et relativement compacts, Lavardin est
édifié sur un éperon très allongé qui a permis un étagement des différents
bâtiments, donnant aux ruines que nous connaissons un aspect romantique que
l’on ne retrouve pas ailleurs. Le célèbre architecte Eugène
Viollet-le-Duc
envisagea, un temps, la reconstruction du château.
Cette forteresse s’étage sur trois paliers. Sur le premier, le plus élevé, a
été construit le donjon quadrangulaire durant le dernier tiers du XIe
siècle. Il est protégé par une forte chemise. Les bâtiments du deuxième
palier étaient affectés au capitaine châtelain et aux familiers du comte. La
garnison, les serviteurs et les artisans nécessaires au fonctionnement
interne du château sont installés sur le premier palier: plate-forme et
cavités troglodytiques. Les premières améliorations ou transformations sont
faites sous Bouchard IV (1180-1202), d’autres suivent au XIIIe siècle avec,
principalement, le renforcement du donjon par l’adjonction d’une tour
demi-circulaire dominant le fossé qui isole la forteresse du plateau. Les
circulations internes, sur la plate-forme sont améliorées. Des campagnes
d’embellissement du donjon se succèdent avec Louis 1er de Bourbon-Vendôme
(1393-1446) avant d’être fait prisonnier à Azincourt en 1415. Jean VII,
comte de Vendôme et seigneur de Lavardin, après avoir vainement tenté
d’obtenir les faveurs de Louis XI, se retire en son château où il meurt le 6
janvier 1477. C’est la fin de la grande période de la forteresse, peu à peu
délaissée. Comme au
château de Montoire, tout proche, la
garnison se rend aux troupes d’Henri de Navarre en 1589 et les Ligueurs la
reprennent en 1590 avant de capituler face au prince de Conti. Elle est
alors démantelée. En 1718, le régent, Charles d’Orléans, cède Lavardin et
Montoire au comte de Belle-Isle-en-Mer. Les descendants, la famille de
Querhoent, vendront cette forteresse à la commune de Lavardin. (1)
Éléments protégés MH : les vestiges du château de Lavardin : classement par
arrêté du 21 novembre 1945.
château de Lavardin
41800 Lavardin, tél. 02 54 85 07 74, visite libre uniquement, ouvert du
01-05 au 30-06 samedi, dimanche et jours fériés de 11h à 12h et 15h à 18h,
du 01-07 au 31-08 du mardi au dimanche de 11h à 12h et 15h à 18h, du 01-09
au 19-09 samedi, dimanche et jours fériés, 11h à 12h et 15h à 18h .
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