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Victor Paillon, un important fabricant de ruban, a procédé à l’acquisition
de terrains en 1840. Il a entrepris la construction du château au cours de
cette décennie. En 1891, après son décès, le domaine est allé à sa fille
Jeanne épouse de Victor Clozel. C’est le fils de Victor, Paul Clozel, qui
est propriétaire du château à l’âge de 20 ans au décès de sa mère en 1893.
Il y réside jusqu’en 1906, date de son décès très prématuré. Le château est
resté propriété de sa femme et de ses trois filles jusqu’en 1923. A cette
date, il est acheté à par l’industriel métallurgiste René Bedel qui
possédait le château de la Ferrière à Saint-Just sur Loire. Il acquit le
château et plus de 90 hectares...
Le château est de style IIIe république et d’apparence assez austère, il
correspond à une hybridation des styles en vogue à cette époque avec une
façade classique et un troisième étage à la Mansart. Il fut conçu sur une
base symétrique, avec l’ajout d’une aile. Il s'est développé sur trois
niveaux, avec des tours à l’arrière et un perron surmonté d’une belle
marquise. On retrouve ici le vocabulaire classique de l’ornementation, avec
le fronton coupé, les chaînages de pierre et les encadrements de fenêtres.
Les toitures sont très travaillées, combinant à la présence de tours et de
toits aériens associant ardoise et zinc, donnent une grâce certaine à la
construction. Elles sont couronnées d’épis de faîtage qui protègent
l’extrémité des poinçons de la charpente. Ces épis sont reliés par une crête
qui orne la ligne de faite. On sait que ces éléments sont caractéristiques
du Second Empire et ont été remis au goût du jour par
Eugène Viollet-le-Duc.
Ils sont élaborés par des architectes ou commandés à un fabricant
spécialisé. Ce sont là les ingrédients très fréquents et inévitables des
châteaux de cette époque. Pour les aménagements du parc, réalisés avant
1884, Victor Paillon, commanditaire du château, eut recours aux services du
cabinet paysager lyonnais Luizet et Barret. Les bâtiments agricoles et
écuries sont adossés au mur qui borde la propriété le long de la route du
Maniquet, ainsi qu’un vaste potager.
château de la
Bruyère 42580 L'Etrat, propriété privée, ne se visite pas.
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