Situé au cœur d’un grand parc arboré, ce château construit sur une motte féodale entourée d’eau correspond à l’image idéale de l’apparition féerique d’un manoir romantique. Les descendants de Pierre de Monceau vendirent le domaine en 1440 aux Le Maire qui assuraient comme leurs prédécesseurs les fonctions d’administrateurs de la forêt de Paucourt (ancien nom de la forêt de Montargis). C'est Robert Le Maire et ensuite son fils Pierre qui restaurèrent vers 1460 le château mis à mal par les anglo Bourguignons qui occupèrent Montargis de 1431 à 1438. Puis la famille se ramifia dans la région en de nombreuses branches et l'un des descendants, Guillaume de Montgareux vendit, en 1742, la propriété aux Bénédictines de Montargis qui le conservèrent jusqu'à la Révolution en négligeant beaucoup son entretien. Vendu en 1791 comme bien national, il fut acheté par la marquise de Salis-Samade, épouse du lieutenant des 32 gardes suisses qui, le 14 juillet 1789, avaient défendu la Bastille. Leur nièce épousa le baron Michel de Triqueti déjà propriétaire du château du Perthuis. C’est le sculpteur Henri de Triqueti (1804-1874) qui restaura en 1857 le château en respectant ses lignes anciennes. Ce sculpteur romantique injustement oublié fut l’auteur des portes monumentales en bronze de l’église de la Madeleine à Paris. Sa fille Blanche épouse Édward Lee Schilde, neveu du général américain Lee, le brillant chef des armées sudistes pendant la guerre de Sécession. Pour elle, son père avait sculpté au-dessus de la porte d’entrée un bas-relief représentant une biche prise dans les lacets de l’amour et daté de 1868. Elle tenait à Paris un salon littéraire proche des Champs-Élysées qui recevait toutes les personnalités de l’époque dont le plus beau fleuron était Pierre Loti qui lui fut fidèle jusqu’à sa mort. Veuf en 1887, Édward Lee Schilde se remaria avec la fille d’un diplomate de vieille famille auvergnate, Eugène de Sartiges, qui avait découvert en 1834, au Pérou, les restes de la ville pré-colombienne de Machu Picchu. Le château est demeuré dans la même famille depuis cette époque, il appartient aujourd'hui au comte Emmanuel de Sartiges. (1)

château de Varennes, avenue de Varennes, 45200 Amilly, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)        Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Loiret, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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