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Château de Nadaillac-de-Rouge (Lot)
 
 

  Face à l’église du village le château dresse sa silhouette austère et dépouillée. Des seigneurs de ce nom apparaissent déjà, au XIe siècle dans des actes du cartulaire de l’abbaye de Tulle, sur ces terres de Nadaillac qui relèvent de la châtellenie de Belcastel. À ceux-ci succède dans les lieux une famille bourgeoise originaire de Gourdon, les Manha. En 1445, le mariage d’Alamande Manha avec un notaire de Gourdon, Guillaume du Pouget, apporte la seigneurie à cette lignée de robe. La guerre de Cent Ans vient enfin de se terminer, après des décennies d’occupation anglaise, de pillages opérés par les compagnies de routiers, de désordres et de dévastations qui ont entraîné la désertification des campagnes quercynoises. Les seigneurs feront appel à la population limitrophe, voire plus lointaine, afin de repeupler la province et exploiter à nouveau les terres. L’accensement collectif sera le moyen le plus répandu pour réaliser ces deux objectifs. Le nouveau seigneur de Nadaillac procède de cette façon pour redonner vie à ses terres, en outre, il acquiert de nouveaux fiefs, dont celui du Repaire, qu’il pourra ainsi, en temps voulu, octroyer à son fils Étienne. Les Du Pouget s’acheminent ainsi, via des alliances judicieuses et l’acquisition de biens nobles, vers la noblesse de fait. À partir de 1500, c’est chose faite; ils sont systématiquement qualifiés de nobles dans tous les textes les concernant. En 1504, Pierre du Pouget dénombre au roi ses biens de Nadaillac en toutes justices, qu’il déclare tenir de M. de Belcastel. Leurs descendants serviront l’armée française. Ainsi François de Nadaillac, mousquetaire du roi depuis 1721, qui prendra part à la campagne de Flandre, participera-t-il à la célèbre bataille de Fontenoy en 1745, où le maréchal de Saxe, sous les ordres de Louis XV, battit les Anglais et les Hollandais. La tradition orale rapporte qu’au moment de la naissance de son fils, il aurait dit au roi: "Sire, vous avez un soldat de plus", et Louis XV aurait rétorqué: "Tant mieux s’il doit ressembler à son père" !
Le château est précédé au sud par une longue cour bordée par deux bâtiments de communs, à un seul niveau, couverts de tuiles plates. La façade principale de l'édifice est cependant au nord, du côté de l'église, donnant sur une petite cour fermée par des ailes en retour d'équerre et un mur de clôture ; une tour d'escalier polygonale est placée à l'angle du corps principal et de l'aile ouest. Les vestiges d'une construction du XIIIe ou du XIVe siècle se trouvent uniquement aux deux premiers niveaux dans le corps principal : pierre de taille et porte à l'étage couverte d'un arc brisé dans l'élévation ouest, pierre de taille et cordon interrompu par les fenêtres dans l'élévation nord. La reconstruction du milieu du XVIe siècle se caractérise par des fenêtres à croisées seulement chanfreinées dont les appuis saillants sont coupés en biais et des bouches à feu à ébrasement rectangulaire à ressauts ; la porte de la tour d'escalier, à larmier en accolade (surmontée d'une tête à coiffure Renaissance) fait figure d'archaïsme à cette date-là. D'autres éléments sont difficiles à rattacher à un état précis sans une étude des bâtiments : tête de mur appareillée en haut de l'élévation nord du corps principal, près de l'angle nord-ouest, pignons découverts intermédiaires, dont un à crochets, du corps principal, corbeaux en quart de rond en partie haute de l'extrémité ouest de l'élévation sud. La lucarne de toit de l'aile est, du XVIIe siècle, est à fronton curviligne ; dans cette aile présence d'une petite chapelle à "voûtes nervurées", et dans l'aile ouest des cuisines, indiquant encore que l'étage de soubassement du corps principal et de l'aile est était constitué de grandes salles voûtées avec meurtrières en forme de croix du côté de la cour. La porte de l'élévation sud, à moulures grasses, est surmontée d'un entablement sur lequel est placé un écu où l'on voyait encore en 1961 les traces des armoiries peintes des du Pouget.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château de Nadaillac de Rouge : inscription par arrêté du 10 mai 1999.

château de Nadaillac de Rouge 46350 Nadaillac-de-Rouge, propriété privée, ne se visite pas, visible face à l'église Saint Pierre.

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source des photos : https://www.google.fr/maps

   
 
 


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Texte de loi sur le droit à l'image des biens (photos)


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