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La constitution du bourg est
assurément liée au développement du pèlerinage, qui n’est pas antérieur à la
seconde moitié du XIe siècle : son importance est manifeste autour de 1115,
quand l’abbaye de Tulle se voit confirmer la possession de la chapelle
Sainte-Marie que revendiquait l’abbaye de Marcilhac. Les bénédictins de
Tulle y installent alors un prieuré tandis que les donations affluent, le
pèlerinage acquérant une renommée internationale sous l’abbatiat de Géraud
d’Escorailles (1152-1188) : Henri II Plantagenêt vient à Rocamadour en 1159
et 1170. L’ensemble de la cité religieuse entourant le sanctuaire de la
Vierge est sans doute achevé vers 1200. La première charte de coutumes,
octroyée en 1223 par l’abbé Bernard de Ventadour, ne concède aux habitants
que des droits limités et les prudhommes de Rocamadour n’ont aucune part
dans la gestion de la cité. Rocamadour n’échappe pas cependant au mouvement
général qui voit le renforcement des pouvoirs communaux tout au long du
XIIIe siècle, constaté par la mention des consuls en 1301, pour une première
fois qui semble bien entériner une situation de fait. A l’issue d’une
transaction menée avec l’appui du roi de France, les consuls reconnaissent
en 1303 l’abbé de Tulle comme seigneur direct de la ville mais obtiennent,
outre des garanties judiciaires, que leur soient reconnues la garde des
portes, fossés, murailles, forteresses et places, et la faculté de lever
taille ou collecte, avec accord de l’abbé qui ne pourra, quant à lui, lever
aucun impôt sur les habitants de Rocamadour. Le même acte de 1303 mentionne
deux des portes de la ville, appelées "den Hugonet et del Figuier", pour
partie encore conservées aujourd’hui et que nous savons donc antérieures au
début du XIVe siècle. En l’état de nos connaissances, il est impossible de
préciser le moment de leur construction au XIIIe siècle, mais la similitude
des formes et des mises en œuvre permet de considérer que les six portes de
ville conservées relèvent d’un programme d’ensemble exécuté dans un laps de
temps relativement court. Au XVIe siècle, le noble Bertrand Pauc était
seigneur du repaire de la Rue, mais sous suzeraineté de l'évêque de Tulle.
En 1677, Monsieur de Chauffour, marié avec Marguerite Pauc de la Rue,
possède un repaire appelé "La Rue" composé d'un château, chapelle, maison,
étables, granges, pigeonnier, jardin, terres, pacages et bois". Les Vidal de
Lapize succèdent aux de Chauffour au XVIIIe siècle, puis les de Montmaur par
alliance, deviennent seigneurs de La Rue. Lorsque la Cie Paris Orléans eut
donné à Hugues de Montmaur une indemnité pour le passage du chemin de fer
sur ses terres, celui-ci entreprit d'importantes constructions et
rénovations qui ont dénaturé le château d'origine, la propriété fut vendue
en 1900 à Monsieur René Gautier du Mans puis sur licitation à M. Deny Rey.
Les magnifiques écuries du château sont transformées en hôtel de classe
aujourd'hui.
château de la Rhue 46500 Rocamadour (La Rue), tel : 05 65 33 71 50, hôtel
restaurant de charme.
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