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Absent des grandes séries
de textes sur l'Agenais de la seconde moitié du XIIIe siècle, le "cassel" de
Puycalvary est mentionné pour la première fois en 1288, dans un acte de
partage entre les frères Palazols : à Guillaume revient la "tor", divisée en
"doas cambras autas et bassas", à Raymond-Guillaume la "sala". Le texte
réglemente précisément les rapports de mitoyenneté et prévoit l'édification
d'un mur isolant les lots. S'ils s'interdisent mutuellement de percer des "traucs"
et des "buscades", chacun peut à sa guise "obrar le mur velh", c'est-à-dire
l'enceinte commune. Ce bloc tour-salle correspond au type de résidence
seigneuriale répandu au XIIIe siècle dans le Sud-Ouest, tenu en
coseigneurie. Du bâtiment originel subsiste une tour quadrangulaire
tronquée, attenante à un corps moins élevé, séparés du plateau par un
profond fossé. Le document de 1288 révèle l'existence d'une petite
agglomération castrale, puisqu'il mentionne une "rueta communal", ainsi que
plusieurs "maios et mainals", et "la maio en que e el escola". Le château
moderne, reconstruit au début du XVIe siècle pour le sénéchal d'Agenais
Antoine de Raffin, a vraisemblablement occupé la totalité de l'espace de
l'ancienne basse-cour, et rejeté les maisons villageoises au-delà de
l'enceinte, sur les pentes du versant sud du "pech" ; c'est en tout cas dans
ce secteur, au pied de l'enceinte, que la chapelle castrale fut édifiée.
Personnage de premier plan en Agenais, Antoine de Raffin entreprend un vaste
projet de reconstruction, tout en laissant subsister l'ancienne maison
forte. Le nouveau château comporte trois ailes organisées sur une cour
intérieure carrée ; l'aile sud, ouvrant côté cour par des arcades à arêtes
vives, paraît légèrement postérieure, peut-être contemporaine de François de
Raffin, également sénéchal, décédé en 1572. Les modifications apportées au
château durant le XVIIe siècle sont minimes : une échauguette est simplement
greffée à l'aile ouest afin de mieux défendre l'entrée, et une loggia est
adossée à l'aile est, peut-être pour la famille de Guiscard pour qui
Puycalvary est érigé en comté en 1696. Seul le percement de la porte sur la
terrasse sud, précédée d'un escalier, appartient clairement à des travaux du
milieu du XVIIIe siècle. Des réaménagements intérieurs ont été aussi
effectués à cette époque, notamment le décor en bois de l'oratoire dans la
tour nord-ouest. Des écuries adossées au plateau à l'ouest, dont ne
subsistent que le départ des voûtes d'arêtes et des colonnes, auraient été
édifiées en 1744, selon De Cousseau de Beaufort. Durant la Révolution, la
sculpture du fronton de la tour d'escalier ainsi que celle de quelques
fenêtres sont bûchées. Le domaine est vendu en 1815 à Pierre Souilhagon de
Bruet, ancien conseiller référendaire au Parlement de Bordeaux et membre du
collège électoral du Lot-et-Garonne. C'est probablement pour lui que le
portail d'accès extérieur a été édifié. Le cadastre de 1830 montre des
bâtiments adossés à l'aile sud, vraisemblablement des communs, dont ne
subsistent plus que des fours et un puits isolé au milieu de la terrasse.
L'ensemble a été restauré durant le quatrième quart du XXe siècle. Le
château de Puycalvary couronne un coteau aux pentes escarpées, dominant la
vallée du Boudouyssou au sud et, dans le lointain, la vallée du Lot vers le
nord-est. L'aile nord avec ses tours circulaires sur les angles, comporte
six niveaux, dont trois en soubassement occupés par des caves voûtées en
berceau. Le rez-de-chaussée des tours est percé de canonnières, ainsi que
l'étage de la tour nord-ouest, dirigée vers l'entrée. Cette aile s'articule
avec l'aile est par une tour d'escalier à pan-coupés dans l'angle de la
cour. L'aile ouest, dans laquelle est ménagée l'entrée, double la tour
médiévale et le corps de bâtiment qui lui est attenant. Elle ouvre sur la
cour au rez-de-chaussée, par deux arcades plein-cintre chanfreinées, donnant
accès à une galerie voûtée d'arêtes. L'aile sud, adossée à la construction
médiévale, est soutenue par des arcades à arêtes vives : la travée ouest,
murée, est affectée aux cuisines, alors que la travée est, ajourée, forme un
corps de passage vers la terrasse. La chapelle est située sous le château,
avec lequel elle communique par un escalier qui conduit dans des tribunes
aménagées dans le mur, au niveau du départ des voûtes. Choeur à pans.
Chapelle seigneuriale sur croisées d'ogives. Porche de la fin du XVe à
colonnettes et choux frisé, dans le tympan duquel se voit une niche avec
coquille...
Éléments protégés MH : le château de Puycalvary en totalité : inscription
par arrêté du 30 décembre 1925.
château de
Puycalvary 47140 Dausse, propriété privée, ne se visite pas.
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Cathy du site:
http://lescreasdepatchie3340.centerblog.net/,
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