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Château de Duras
 
 

 Un village castral est établi à Duras en 1137 par Guillaume Amanieu, vicomte de Benauge et de Gabardan, à la limite de l'Agenais et du Bazadais. On ne sait rien de la résidence seigneuriale originelle de ce "castrum" mentionné au XIIIe siècle en possession de la famille de Boville, mais il paraît vraisemblable qu'elle occupait l'emplacement actuel du château. Quoi qu'il en soit, la forteresse médiévale visible aujourd'hui est à attribuer à la famille bazadaise de Got, détentrice de la seigneurie depuis la fin du XIIIe siècle. Sa reconstruction est vraisemblablement due à Bertrand de Got, dans les premières années du XIVe siècle, qui bénéficia sans doute pour ce chantier des largesses de son oncle, le pape Clément V (1305-1314), et de maîtres d'oeuvre communs avec les châteaux dits "clémentins" du Bordelais et du Bazadais, comme le laissent penser des similitudes architecturales (parti général, voûtes, escaliers, archères...). Passée en 1325 dans la famille de Durfort, la forteresse est assiégée à plusieurs reprises durant la guerre de Cent Ans, notamment par du Guesclin en 1377, selon le récit de Froissart ; cependant, elle ne semble pas avoir subi de démolitions importantes. De la même manière, peu d'indices permettent d'entrevoir des remaniements effectués durant la Renaissance ou les guerres de Religion : une colonne et un départ d'arcade conservés dans les maçonneries de la salle dite des maréchaux pourraient correspondre à une galerie du XVIe siècle ; une canonnière au sud est le rare témoin d'une mise en défense de cette place forte protestante.
La transformation de la forteresse en château d'agrément est due, dans le quatrième quart du XVIIe siècle, à Jacques-Henri de Durfort, premier duc de Duras en 1689 puis maréchal de France, mort en 1704. Si les tours de la forteresse médiévale sont conservées, l'ensemble des corps de logis est reconstruit et des communs couverts en terrasse sont aménagés dans l'ancienne basse-cour, formant une cour d'honneur. Le résultat étant très homogène, on ne dispose que de peu de repères chronologiques permettant de dater les différents ouvrages. Il paraît cependant assuré que le fils du premier duc, Jean-Baptiste de Durfort, est le commanditaire de la construction du corps de logis accolé au corps d'entrée, dit le "petit château", dans le premier quart du XVIIIe siècle. Des plans non datés de l'atelier de Robert de Cotte présentent des projets pour une avant-cour comprenant orangerie, chapelle et écuries, qui aurait été aménagée dans les années 1730 (d'importants charrois sont mentionnés en 1734). La grande salle du château accueille 1300 personnes en 1738 lors d'une cérémonie religieuse (la date de 1741 donnée pour l'achèvement de cette salle ne paraît pas étayée). Le troisième duc, Emmanuel-Felicité de Durfort, mort à Versailles en 1789, ne paraît pas avoir entrepris de travaux majeurs, sauf peut être quelques embellissements des appartements. Durant la Révolution, le château est pillé, les tours dérasées (à l'exception de celle sud-est), les bâtiments de l'avant-cour sont détruits alors que les jardins réguliers au sud sont délaissés. En 1883, le château, déserté, est vendu (après démontage des cheminées de la salle des maréchaux) par le comte de Chastellux, héritier des Durfort, au curé de Duras qui projette en vain de transformer l'aile est en église paroissiale. Passé de mains en mains, dégradé, le château est acquis par la commune en 1969, puis classé en 1970. Commencent alors les campagnes de remise en état des bâtiments sous la conduite de l'ACMH F. Corouge : la toiture de l'aile est, notamment, est rétablie en 1975, les sous-sols sont restaurés dans les années 1980-1990 ; la restauration des extérieurs est en cours et celle des lambris de la chambre de la duchesse est programmée.
Le site castral occupe l'extrémité d'un éperon de confluence dominant la vallée du Dropt. La forteresse médiévale, séparée du bourg et isolée de l'extrémité de l'éperon par des fossés, se compose d'un corps de place quadrangulaire flanqué de tours sur les angles, précédé à l'est d'une basse-cour bordée de courtines et défendue par un ouvrage d'entrée encadré de tours ; un cellier en sous-sol, voûté en berceau, était placé à la jonction du corps principal et de la basse-cour. Les tours circulaires, à l'exception de la tour nord-est en fer à cheval, sont talutés à leur base ; des escaliers en vis dans-oeuvre desservent les salles voûtées d'ogives ou en berceau brisé. Quelques archères en croix pattée restent visibles, ainsi qu'une baie géminée murée, dans les maçonneries des tours de l'ouvrage d'entrée. La structure de la forteresse a été maintenue lors de sa transformation en château d'agrément : des appartements ont été construits au sud et au nord, formant deux corps de logis reliés à l'ouest par une aile ouverte en portique et à l'est par une loggia desservie par un escalier rampe-sur-rampe, encadrant une cour intérieure. Adossée à l'aile est avec son toit pentu, la grande salle offre la façade principale du château, couronnée d'un fronton cintré et de lucarnes. Elle ouvre depuis une terrasse sur la cour d'honneur par un escalier symétrique. Les communs aménagés sous cette cour sur deux niveaux, voûtés d'arêtes, sont dits en sous-sol, quoique non encavés. Une partie de ces salles abrite aujourd'hui des collections ethnologiques.

Éléments protégés MH : le château avec tous les bâtiments qui le composent, ainsi que ses cours, garenne et terrasses et leurs murs de soutènement : classement par arrêté du 3 mai 2002.

château de Duras 47120 Duras, tél. 05 53 83 77 32, ouvert au public en juillet et août de 10h à 19h, en juin et septembre 10h à 12h 30 et 14h à 19h, de mars à mai et octobre 10h à 12h et 14h à 18h, et de novembre à février les week-end et vacances scolaires 10h à 12h et 14h à 18h et sur rdv pour les groupes.

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château de Duras château de Duras  château de Duras
 
 
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Texte de loi sur le droit à l'image des biens (photos)


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