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Dans un document non daté mais antérieur à 1682, Jean-François de Gourdon de
Genouillac (1645-1696), seigneur baron de Frespech, autorise le sieur Coderc
de Lacam, capitaine de chevau-légers à démolir la "maison de Lacam" ainsi
que les "tours, gabions et défenses, pigeonnier, et écuries voûtées et
autres bâtiments". Dans ce même document, il l'autorise à faire rebâtir la
maison de Lacam, y mettre des tours, des girouettes, des gabions, des
défenses, voûter les offices sous terre, faire des écuries voûtées et tous
les offices qu'il jugera à propos ; il lui est également concédé le droit de
fermer la basse-cour avec des portails, faire bâtir une chapelle,
transporter ou rebâtir le pigeonnier, faire des viviers. Le 20 septembre
1682, Jean-Jacques Coderc de Lacam passe un marché à façon avec Anthoine
Dumoulin, maître-maçon à Gandaille, pour la construction de Lacam "sur le
lieu et assiette qu'ils ont déjà marqué et convenu". La date portée la plus
ancienne, 1679, étant inscrite sur le claveau central de l'arc en plein
cintre de la porte des écuries, il est vraisemblable que l'autorisation du
seigneur date de cette époque et que le premier bâtiment refait soit les
écuries. La date de 1695 sur le corps de bâtiment principal (porte aile est)
correspond probablement à la fin des travaux. La chapelle aurait été
construite en 1744. D'autres dates de la fin du XVIIIe siècle portées sur
plusieurs bâtiments témoignent d'une campagne de travaux à cette période :
1770 (margelle du puits), 1771 et 1789 sur les enduits de l'aile est, 1789
sur le portail d'entrée. Deux moulins sur la Tancanne (dont un disparu et un
en ruines) et une tuilerie (transformée en logis, située au lieu-dit la
Tuilerie ; vivier sur plan cadastral de 1830) dépendaient du domaine.
L'ensemble est construit sur le rebord d'un plateau dominant le ruisseau de
la Tancanne. Au nord un portail donne accès à la cour fermée par les
différents bâtiments. Le corps de bâtiment principal forme un large U dont
la partie centrale repose sur un étage de soubassement voûté en
plein-cintre, desservi par un escalier en maçonnerie ; un deuxième, en bois,
donne accès aux combles. Les élévations sur cour sont dotées de croisées
remaniées, à l'exception d'une fenêtre à six jours comme prévu dans le
marché à façon (corps central, côté est) ; il est probable que les portes
surmontées de baies (ailes en retour d'équerre) correspondent en réalité à
une demi-croisée (est) et à une croisée (ouest) transformées. La porte
d'entrée, protégée par un toit à brisis reposant sur deux colonnes, est
encadrée de pilastres surmontés d'un fronton. Séparées du corps de logis,
les dépendances, au nord, comprennent la chapelle voûtée en berceau brisé,
le chai, un hangar (côté ouest) et le fournil, le poulailler, l'écurie (côté
est) ; entre le fournil et le poulailler s'intercale le pigeonnier (trous de
boulins percé dans un mur en torchis). Sur l'élévation sud du corps central,
sept grandes fenêtres rectangulaires éclairent le rez-de-chaussée, et une
fenêtre à meneau l'étage de soubassement. Les élévations postérieures des
ailes possèdent chacune une latrine. Le puits situé vers le milieu de la
cour est protégé par un toit en pavillon qui repose sur quatre piliers, et
une claire-voie. Un jardin s'étendait à l'ouest.
Éléments protégés MH : le logis et ses deux ailes en retour d'équerre ; les
façades et les toitures des communs et le puits: inscription par arrêté du 9
juillet 1998.
château de Lacam 47140 Massels,
propriété privée, ne se visite pas.
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