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Le château est une
construction du XVIIe siècle. Le corps de logis central cantonné de
pavillons date de la première moitié du XVIIe siècle, René Le Pelletier,
propriétaire est grand prévôt d'Anjou. Passé auxmains de Gabriel Constantin
en 1664, il subit au cours du XVIIIe siècle, des transformations sous
l'égide de son petit-fils, Charles Constantin qui fit remanier la façade sur
jardin du corps de logis. Deux nouvelles ailes, en retour vers l'ouest,
furent bâties à cette époque transformant la partie occidentale du château
en une grande cour d'honneur. Les communs furent organisés autour de cours
carrées. L'architecte angevin Sébastien Leysner aménagea, vers 1780, un
nouveau salon aux murs ornés de placages de marbres. Au nord, des écuries
furent élevées dans l'axe des communs. Quant au bâtiment de la conciergerie,
il date sans doute de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Vers 1900, deux
nouvelles créations marquent l'histoire du château. Au midi, l'architecte
Camut crée une nouvelle salle à manger en rotonde, ornée de lambris de
hauteur provenant du château de Vitry sur Seine, ouverte sur la terrasse
agrémentée désormais d'un bassin et d'une pergola. L'architecte paysagiste
Edouard André entreprend à la même époque la restauration des jardins et
imagine un système d'irrigation utilisant l'eau de l'Oudon.
Les bâtiments du château s'articulent à partir du corps de logis central,
couvert en croupe. Vers l'ouest, celui-ci est flanqué de deux pavillons
comprenant des tourelles d'angle dont le couronnement médiéval illustre la
toute première apparition du goût néo-gothique en Anjou. Vers l'ouest, deux
ailes en retour d'équerre, s'achèvent par des pavillons à pignons convexes.
La composition d'ensemble s'enrichit avec deux nouveaux corps de bâtiments
couverts en croupe brisée, édifiés pour accueillir le haras modèle du
marquis Constantin. Sur la face méridionale, le corps de logis est flanqué
d'une série de pavillons en décrochement (couverts par des toitures en
pavillon, à l'impériale ou en croupe) : on reconnaîtra notamment aux
extrémités nord et sud, les extensions principales du XVIIIe siècle, à
savoir la chapelle et le salon des Marbres. Un escalier en fer à cheval
desservait au XVIIe siècle les pièces de réception situées à l'étage. A
l'intérieur du corps principal, on remarquera les principaux aménagements
opérés pendant le XVIIIe siècle ; l'espace publique investit alors le
rez-de-chaussée suivant une distribution classique : vaste vestibule couvert
par des voûtes plates à lunettes, petit salon rocaille, salon "des marbres"
; un escalier tournant à retours conduit à l'étage. Le salon est décoré de
placages de marbres gris, noir, rouge provenant de Laval et de Sablé ; la
petite coupole à balustres pouvaient, à l'occasion, accueillir quelques
musiciens. Les jardins étaient irrigués avec l'eau de l'Oudon : une machine
construite au bord de la rivière élevait l'eau qui était ensuite amener
jusqu'au château par le bais de canalisations ; une maison fut construite à
côté pour le garde pompe.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et de ses
dépendances, la chapelle et la salle à manger avec leur décor, les jardins à
la française, les terrasses avec leur balustrades : inscription par arrêté
du 18 juin 1975. Le salon de marbre, avec son décor, ainsi que le pavillon
qui le renferme : classement par arrêté du 18 juin 1979.
château de la Lorie 49500 La Chapelle sur Oudon, tél. 02 41 92 10 04,
ouvert au public du 1er juillet au 19 septembre de 10h à 12h et de 15h à
18h, fermé tous les mardi.
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