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Ancien fief relevant de la Roche d'Iré. Un manoir fortifié et endouvé
existait jusqu'au XVIIIe siècle, propriété de la famille de Scépeaux. Vendu
une première fois en 1767, il fut acquis en 1773 par Louis de Dieusy ou
Dieusie. Il fit raser le manoir et entrepris la construction du château
actuel en 1788. Passée entre les mains de Charles Clovis Brillet de Candé en
1802, la propriété fut réaménagée au cours de la seconde moitié du XIXe
siècle. Le jardin régulier fut transformé en parc à l'anglaise, selon les
plans de l'architecte paysagiste J. Chevalier, un jardin potager et un
verger furent aménagés au nord-est dans la prolongation des nouveaux
communs. Ils se sont substitués à l'ancienne basse-cour située à l'ouest du
château : ils comprennent une importante écurie avec remises, logements pour
les palefreniers et selleries; on construisit un fournil, une vacherie, un
poulailler et une charreterie. La conciergerie sud pourrait dater des années
1870-1880 ; celle située au nord semble plutôt datée du début du XXe siècle.
Le vestibule du château fut entrepris par l'architecte angevin Ernest
Bricard ; le décor intérieur du château (lambris) pourrait avoir été
entièrement refait au cours de la même période. Au XVIIIe siècle, Louis de
Dieusie avait également créé dans sa propriété une fabrique de poterie et
une briqueterie ; le baron de Candé conserva les installations artisanales
où l'on fabriquait des briques de construction mais aussi des carreaux et
des tuyaux de drainage ; il y ajouta même en 1818 plusieurs fours pour y
cuire la vaisselle; on y moula également quelques statues en terre cuite.
Les activités de poteries et de vaisselle cessèrent vers 1835 bien que les
trois plus anciens fours continuèrent de produire briques et tuyaux jusqu'en
1860, date probable de leur arasement. Selon Célestin Port, un four plus
moderne, construit quelques temps auparavant, aurait permis de poursuivre la
fabrication de briques à la Roche jusqu'à la fin du XIXe siècle. Des
armoiries sont inscrites sur les frontons de couronnement des travées
centrales en ressaut : sans doute les armes des familles de Dieusie et de
Turpin de Crissé, femme du constructeur. L'ancien manoir présentait un
plan en U avec un corps de logis, flanqué de deux pavillons coiffés par des
tours, une basse-cour, une chapelle dédiée à Saint-Martin et une fuie. Le
bâtiment actuel présente un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré
surmonté d'un demi étage carré. Au sud, le ressaut central à trois travées
est couronné par un fronton triangulaire ; au nord, c'est un ressaut à pans
coupés, couvert par une toiture à trois pans, qui marque l'axe central de
l'élévation. Aux étages, les murs présentent un curieux remplissage de
briques. Le bâtiment est construit sur un niveau de soubassement faisant
socle ; au sud, le socle forme une terrasse ouvrant sur le parc ; des
escaliers droits permettent d'accéder au rez-de-chaussée ou de descendre au
sous-sol. Ce dernier comporte une belle cuisine voûtée d'arêtes en briques,
une boulangerie, une buanderie, une cave et diverses resserres. A
l'intérieur, chacun des étages comporte un long couloir desservant les
nombreuses chambres du château.
Éléments protégés MH : les éléments suivants composant le château : les
façades et les toitures du château ; les façades et les toitures des communs
: inscription par arrêté du 5 mai 2003.
château de
la Roche 49520 Noyant la Gravoyère, ouvert au public du 3 juillet au 15 août
inclus, de 11 heures à 18 heures.
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