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Dès la fin du haut Moyen
Age, le site de Pouancé, situé aux confins des Marches de la Bretagne et de
l'Anjou, fut certainement fortifié afin de contrecarrer la place-forte
bretonne de Châteaubriant. La première mention du château remonte à la
période 1049-1060 dans la pancarte de Carbay ; le comte d'Anjou y
entretenait des hommes et un "vicarius". Des fragments de sarcophages
datables du haut Moyen Age (découverts dans les murs de l'église de
Saint-Aubin et de Grugé-l'Hôpital) prouvent l'existence de peuplements
antérieurs à l'édification du château fort dans cette zone. Il est
vraisemblable que "Gautier Haï, seigneur de Pouancé-Martigné autour de 1100
ait assis son pouvoir châtelain sur les lambeaux d'une circonscription
antérieure qui se nommait "l'honneur de Lourzais" (dont le centre
géographique était un peu plus à l'est sur l'actuelle commune de
Grugé-l'Hôpital). En 1094, Gautier Hai est seigneur de plein droit ; le
château est alors le siège d'une grande seigneurie. Il ne semble pas que le
château ait été précédé comme c'est souvent le cas par une motte. La tour
Saint-aubin, la tour pointue et les restes de la tour du moulin sont
datables de la fin du XIIe ou du début XIIIe siècle. Entre 1371 et 1379,
Pierre II de Valois fait construire la Grosse Tour et fait poser des
mâchicoulis au château. À la mort de Gautier, la seigneurie de Pouancé
d'obédience angevine est rattachée à celle de La Guerche d'obédience
bretonne. La tour-porche semble avoir été construite au XVe siècle et
l'extension au XVIIe siècle. Au XVe siècle les éléments défensifs ont été
adaptés à l'introduction de l'artillerie.
Implanté sur un surplomb dominant l'étang de Saint-Aubin à l'ouest et la
rivière de la Verzée, protégé par une enceinte comprenant onze tours et
percée de trois accès, le château fort, construit en moellons de schiste, se
compose d'une basse et d'une haute cour, séparées par une douve sèche
(utilisée comme dépotoir au XIXe siècle). L'accès à la haute-cour était
gardé par un châtelet d'entrée avec une passerelle (fin XIIe-début XIIIe
siècle). Deux poternes percées dans le mur d'enceinte, une au nord (passage
cavalier) et une au sud (passage charretier) débouchaient dans les douves
sèches. On ignore le système de communication entre celles-ci et la
haute-cour. Le logis seigneurial, dégagé lors des fouilles, est un vaste
bâtiment rectangulaire d'environ 24 mètres sur 8 mètres, à un étage. Les
traces d'ancrage des rampants du toit sont visibles sur la courtine. Sous le
corps de logis, une salle souterraine entièrement aveugle, voûtée en
berceau, est habituellement qualifiée de glacière : son sol est taillé dans
le schiste et une rigole faisant le tour de la pièce permet de récupérer les
eaux d'infiltration. Une tour-porche (XVe siècle) permet d'accéder à la
basse-cour depuis la ville ; elle est percée de deux portes, une charretière
et une piétonne (murée côté ville), couvertes par des voûtes en berceau
brisé. Agrandie sur son côté nord au XVIIe siècle, cette tour-porche a perdu
son aspect défensif ; les deux étages et l'étage de comble ont été alors
transformés en logement. Un reste de tour est conservé chez un particulier à
l'angle sud-est de la cour. Le colombier, dont la toiture a disparu, se
trouve dans une prairie au bord de l'étang Saint-Aubin.
Éléments protégés MH : les ruines du château : classement le 7 juillet 1926.
Le château et ses abords : inscription le 16 octobre 1931.
château de Pouancé 49420 Pouancé, Office de Tourisme de l’Anjou bleu tel.
02 41 92 86 83, ouvert toute l’année pour les groupes sur réservation,
ouvert de la mi-juin jusqu’au Journées Européennes du Patrimoine pour le
public individuel, du mardi au samedi pour une visite guidée à 10h30.
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