|
Cité dès la fin du XIVe siècle, le château d’Ecury-le-Chétif,
devenu Ecury-le-Grand, puis Saint-Georges, échut par alliance en 1482 à
Guillaume Godet, receveur des tailles à Châlons, puis gouverneur de la
ville. On en attribue la reconstruction à Germain Godet, lieutenant général
au bailliage de Sainte-Menehould et gouverneur de la place pour Henri IV, et
à son fils, capitaine au régiment de Coligny, décédé en 1624. Philippe
François de Montbayen, trésorier du Roi à Châlons, acquiert en 1643 la terre
d’Ecury, mais ses héritiers la revendent en 1708, moyennant 32 000 livres, à
François-Joseph de Cappy, maréchal de camp de cavalerie et commandant pour
Sa Majesté en Picardie et en Champagne. Le nouveau seigneur d’Ecury-le-Grand
achète le Petit-Ecury voisin et, en 1721, lègue l’ensemble à son neveu
François, seigneur d’Athis. César de Cappy, cornette au régiment d’Harcourt,
s’y retire en 1763, n’émigre pas et meurt en 1795 à Châlons. Sa fille Marie
épouse Pierre Chamorin, chirurgien militaire, qui devient maire de Châlons
et dont l’attitude courageuse face aux alliés, en 1814, conduit Louis XVIII
à l’anoblir. La comtesse de Sainte-Suzanne, née Chamorin, fait remanier le
château vers 1835, et surtout vers 1875. Son fils Auguste, attaché au comte
de Chambord, y meurt en 1912. Vendu en 1922, le domaine est acquis quelques
années plus tard par M. André d’Halluin, père de l’actuel propriétaire.
Comme ceux de Rosières et de Droupt-Saint-Basle, le château comprenait une
cour et une vaste basse cour isolées par une double ceinture de fossés en
eau. Trois corps de bâtiments entourent aujourd’hui la cour d’honneur, à
l’origine pavée, flanquée à l’ouest par une tour-porche en pierre dont
l’arcade s’inscrit dans la feuillure du pont-levis disparu. Un petit perron
à deux volées conduit aux appartements du bel étage: salon, salle à manger
et grande chambre dont César de Cappy fit poser les boiseries en 1764.
Remaniée intérieurement sous Louis-Philippe, l’aile gauche abrite la
chapelle, pavée de plates-tombes en pierre noire et signalée par un haut
clocher d’ardoise. Quant à l'aile droite, qui correspondait au XVIIe siècle
à une galerie, elle rejoint un pavillon reconstruit vers 1875 par Poistel,
architecte à Châlons, et flanqué d’une tour d’angle cylindrique, rehaussée
d’un étage. La maçonnerie, faite d’assises alternées de briques et de
pierre, à la manière champenoise, contraste par sa sécheresse avec celle des
autres façades. Célèbre par sa grande héronnière, mentionnée dans les
archives depuis 1383, le parc a été replanté et percé de longues
perspectives rayonnantes.
château de Saint-Georges 51150 Champigneul-Champagne, propriété privée, ne
se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
de la Marne" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|