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Un premier château-fort est
édifié pour le comte Hugues Ier ou son fils Hugues II à la fin du XIIe
siècle, première moitié XIIIe siècle. Il est reconstruit de 1612 à 1624 pour
le duc de Lorraine Henri II par l'architecte Jean La Hiere, l'architecte
Nicolas Marchal, l'ingénieur Jean-Baptiste Stabili et Jean Lyot proposant
plusieurs projets, le jardinier Hector Parent crée le jardin. Ce château est
connu par un relevé de 1690 et par l’archéologie. Des réparations
importantes ont lieu entre 1698 et 1702 sous la direction de Christophe
André et de Paul Heré. Le château est entièrement reconstruit pour le duc
Léopold en trois campagnes : première campagne de 1703 à 1705 par
l'architecte Pierre Bourdict, comprenant les deux bâtiments de l'avant-cour
puis les ailes liées au corps central, charpentes par Dominique Campin ;
deuxième campagne à partir de 1708, sous la direction de l'architecte
Nicolas Dorbay, puis de Germain Boffrand nommé premier architecte du duc en
1711 : cuisines côté sud, bâtiments destinés au logement du duc. La
troisième campagne, la plus importante, entre 1719 et 1723 (date
d'installation définitive de la cour au château), suite à un incendie qui
détruit en partie le corps central et les bâtiments sud, l'architecte soumet
alors plusieurs projets successifs ; cette campagne concerne la
reconstruction de la partie nord sur la rivière, les bâtiments sud et la
chapelle (charpente par Jean Jobert), le décor intérieur. Durant le règne de
François III les toitures sont modifiées par l'architecte Jean-Nicolas
Jennesson et le charpentier Jean Jadot : les toits terrasses sont remplacés
par des hautes toitures (état actuel). Après l'installation de Stanislas
Leszczynski en 1737, les travaux concernent les jardins (construction de
pavillons, architecte : Emmanuel Heré) ainsi qu'une modification de
l'ameublement intérieur. Après la mort de Stanislas en 1766 et le
rattachement de la Lorraine à la France, le mobilier et un certain nombre
d'éléments du bâtiment et du jardin (fabriques, lambris, alcôve, cheminées)
sont vendus et dispersés, puis suit une série de destruction et de pillage
(décor intérieur, statues du parc…). Le château est occupé par les gendarmes
rouges entre 1767 et 1788 puis les carabiniers entre 1788 et 1790, ce qui
entraîne une réfection des écuries et de quelques pièces dont la salle des
Trophées. Après une période de désaffectation, le château est occupé par un
centre de cavalerie dirigé par Louïs-Aloïs de Hohenlohe en 1816, puis par
une division de cavalerie. Durant cette période, l’aile sud incendiée en
1849 est restaurée en 1854-1855, le corps de passage est fermé par une
grille en 1828, un corps de bâtiment est construit sur la petite cour
intérieure en 1855. Au XXe siècle, le château est occupé par le musée,
l'armée de terre et (encore présent en 1990), divers services
administratifs. Le 2 janvier 2003, un incendie ravage toute la partie
sud-est. La restauration est en cours, la chapelle, le vestibule, l'escalier
d'honneur, la salle des gardes, la salle de la Livrée et les sous-sols sont
ouverts au public. Un premier jardin clos de plan régulier est aménagé
vers 1620 par Hector Parent pour le château du duc de Lorraine Henri II, on
y accédait par un escalier en fer à cheval situé dans l'axe du corps de
logis. Il est entièrement modifié dans le premier quart du XVIIIe siècle
lors de la reconstruction du château pour le duc Léopold. Appelé les
Bosquets dès sa création, ce jardin est aménagé par Yves des Hours à partir
de 1707, l'ingénieur Lalance construit plusieurs bassins et un canal
alimentant un moulin situé au Nord du château. Un plan de jardin dessiné par
Jean Richard est mis en oeuvre vers 1710, avec l'aménagement du canal, la
création d'une avenue bordée de tilleuls jusque Chanteheux, l'implantation
des structures végétales (parterres, bosquets plantés de divers arbres,
marronniers, tilleuls, et limités par des palissades de charmilles et
d'ifs), allées revêtues de sable rouge. A partir de 1724, le jardin est
agrandi vers le sud-est par Louis Ferdinand de Nesle dit Gervais qui dirige
les travaux : aménagement de parterres de broderies, d'un jardin à fleurs
devant les appartements princiers, fleurs achetées pour la plupart à La
Pipe, jardinier du Palais Royal, pose d'un important mobilier : statues,
vases, bancs. Une deuxième période de travaux a lieu pour Stanislas
Leszczinsky entre 1737 et 1745 sous la conduite de l'architecte Emmanuel
Héré. Le jardin s'agrandit vers le nord avec l'aménagement de "nouveaux
bosquets" dits "bas bosquets" : construction d'une pièce d'eau, limitant une
île entre elle et le canal, dans laquelle sont élevés huit pavillons de
jardins nommés "chartreuses", ainsi qu'une fabrique dite "le Trèfle". A la
mort de Stanislas, en 1766, les fabriques sont louées à des particuliers, le
mobilier vendu ou progressivement vandalisé ; suite aux ventes, certains
éléments sont déplacés. En 1800, le jardin est transformé par l'armée : la
partie centrale nivelée, les bassins comblés, l'emmarchement menant à la
terrasse supprimé. Dans les années 1817-1818 (sous l'autorité du prince de
Hohenlohe) le jardin est remis en état, de nouveaux sujets plantés, le
parterre de l'ancien pavillon de la cascade est transformé en tapis de
gazon, la largeur du canal réduite. A partir des années 1830, réfections et
modifications successives sont entrepris par la ville : replantations dans
les bosquets, création en 1839 du Tivoli, guinguette (détruite en 1952),
kiosque à musique en 1880, serre en 1887. Durant le premier quart du XXe
siècle, plusieurs monuments sont installés dans le jardin : monument Eckmann
en 1902, monument Guérin en 1909, monument Ribierre en 1910. En 1945, le
parc est totalement dévasté. Il est restauré l'année suivante dans son
aspect actuel. Dans les années 1960-70, un parc à daims est créé au niveau
d'un ancien bosquet Sud. Les bassins sont restaurés en 2001.
Éléments protégés MH : tous le domaine, y compris le sol des cours et les
jardins : classement par arrêté du 23 mars 1998.
château Stanislas Leczynski 54300 Lunéville, tel. 03 83 76 06 55, ouvert au
public, visites libres tous les jours de la semaine sauf le mardi, de 10h à
12h et 14h à 18h, entrée libre hors événements particuliers, le parc des
Bosquets ouvert du 1er octobre au 30 avril : de 6h à 20h. Du 1er mai au 30
septembre : de 6h à 22h. Des visites guidées du château vous sont proposées
par l'Office de Tourisme.
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