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Château du Grand Sauvoy
 
 

        Château bâti dans le premier quart du XVIIIe siècle, probablement en remplacement d'un édifice plus ancien, pour la famille de Cueullet, famille au service des ducs de Lorraine, propriétaire du château à partir de 1580, date à laquelle Jacquemin de Cueullet, gruyer de Nancy achète la propriété dite "le Saulvoix ou Sauvoy". Dans le 1er quart du XVIIIe siècle, il est occupé notamment par Jean-Baptiste Hyacinthe de Cueullet, comte de Bey, seigneur de Saffais et Ferrières. A partir de 1779, date de vente du domaine par la famille de Cueullet, plusieurs propriétaires vont se succéder au cours du XIXe siècle, dont le baron de Landoville et Sybille-Aimée-Marie-Gabrielle Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel connue comme écrivain sous le pseudonyme Gyp, qui fait graver, entre 1877 et 1880, les armoiries de son époux, le Comte de Martel, sur le fronton, dont l'ensemble de la sculpture pourrait dater de cette période. A partir de 1920 le château est acheté, ainsi que l'ensemble du domaine, par l'évêché de Nancy-Toul pour être transformé en foyer de jeunes ouvriers.
Un incendie détruit en grande partie le bâtiment en1933, le Grand Sauvoy est restauré et agrandi d’un corps en retour sur la façade postérieure par l'architecte Jules Criqui. La chapelle est entièrement refaite, ornée de verrières qui ont toutes disparues (à une date indéterminée peut-être durant la deuxième guerre mondiale) et dont l'iconographie encensait le travail ouvrier. L’ensemble du décor intérieur et des lambris conservés furent remontés dans une pièce du rez-de-chaussée dite "Salon Jaune" (étudiés dans la base Palissy). Dans la seconde moitié du XXe siècle ?, de nouvelles verrières en dalle de verre sont posées dans la chapelle par l'Atelier 54, au nombre de onze, il n'en reste aujourd'hui que deux donnant sur le palier, les autres ayant été déposées lorsque la chapelle fut désaffectée dans les années 1980 et la toiture du bâtiment fut refaite entièrement durant les mêmes années.
Bâtiment de plan en L comprenant un corps de bâtiment principal, ancien, et un corps en retour, plus bas, accolé à la façade postérieure du côté nord ; moderne, ce dernier date, pour le gros oeuvre, de la reconstruction de 1933. Le corps principal est de plan carré, à deux niveaux d'élévation ; la toiture couverte de tuiles mécaniques est à longs pans et croupes avec un brisis recouvert de métal et percé de baies. La façade antérieure a conservé son élévation ordonnancée, à sept travées et deux niveaux séparés par un cordon mouluré et encadrés de chaînes d'angle à bossage creux ; elle est marquée par un léger avant-corps central percé de trois baies et sommé d'un fronton triangulaire ; le tympan est orné d'un cartouche armorié (trois marteaux d'arme émanchés, gravés en léger creux) surmonté d'une couronne comtale et encadré de deux guirlandes de laurier et deux lions assis. Le premier étage ouvre sur un balcon fermé par un garde-corps en fer forgé à décor de volutes. Le rez-de-chaussée comprend un vaste vestibule éclairé par les trois baies de l'avant-corps et limité par une arcature en pierre de taille, ouverte sur la cage d'escalier et composée de trois arcs en anse-de-panier à agrafe feuillagée reposant sur deux piles carrées et deux pilastres engagées dans les murs latéraux. L'escalier, en pierre, est à retours, suspendu, il compte trois volées et deux repos, la première volée reposant sur un mur d'échiffre, les deux autres sur un arc portant limon ; il mène à un palier qui occupe à l'étage toute la largeur du vestibule. La rampe est en fer forgé de section carrée assemblé à billes, composée de panneaux aux motifs symétriques de volutes, courbes et contre-courbes, rehaussés de feuilles en tôle de fer repoussée, relevée et dorée (certains éléments manquent). Une pièce du rez-de-chaussée (actuel salon jaune) conserve cheminée et lambris et dessus-de-portes ornés d'un décor sculpté. A l'étage une grande pièce de réception remplace l'ancienne chapelle dont elle a gardé le volume, sans la coupole, occultée par un plafond ; elle ne posséde aucun décor si ce n'est deux dalles de verre géométriques dans les baies ouvrant sur le palier signées Atelier 54 Nancy.

château Le Grand Sauvoy, rue Grand Sauvoy, 54320 Maxéville, établissement de bienfaisance dit Le Grand Sauvoy.

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(1)   
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