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Du haut Moyen Âge à la fin du XVIIe
siècle, La Grange est passée, par le jeu de mariages et d'héritages, dans
différentes familles luxembourgeoises, sans jamais être vendue. La première
vente eut lieu en 1700 : l'acquéreur était Brice Gomé des Hasards,
conseiller au Parlement de Metz, dont le fils Christophe fit construire, sur
les plans de Robert de Cotte, le château actuel. Mais ruiné, Chritophe Gomé
des Hasards fut contraint de vendre la demeure en 1750. L'acquéreur était le
Marquis de Fouquet, Lieutenant Général du Roi au Pays Messin, cousin du
Maréchal de Belle Isle petit-fils de Nicolas Fouquet surintendant des
Finances de Louis XIV, constructeur de Vaux le Vicomte. Ce sont les
descendants directs du Marquis de Fouquet qui sont encore aujourd'hui
propriétaires de La Grange. Avant la guerre de 1914-18, le Comte de Bertier,
propriétaire de La Grange, en tant qu'officier français ne pouvait pas
revenir en Moselle annexée. En 1912, il est amené à vendre le château de La
Grange à la Gutehoffnongshütte, société sidérurgique, qui voulait en faire
un casino pour ses cadres. La guerre passée, le Comte de Bertier rachète. La
Grange, est élu Maire de Manom et Sénateur de la Moselle. Il meurt
subitement en 1926 des suites des blessures qu'il avait eues pendant la
guerre. En 1940, sa femme et sa fille sont expulsées et passent le temps de
la guerre en Bretagne. De retour en 1945, Sylvie de Bertier est élue à 24
ans Maire de Manom, elle était alors la plus jeune Maire de France. Avec son
mari, Jean de Selancy, ils ont consacré leur vie au château de La Grange et
à le remettre dans un état très proche de ce qu'il devait être au XVIIIe
siècle et à le faire revivre.
A l'intérieur, le grand escalier met en scène de remarquables tapisseries
des Flandres du début du XVIIe siècle, retraçant la Guerre de Troie. La
bibliothèque recèle une belle collection de céramiques orientales, céladons
réunis par le Comte Jean de Selancy, provenant de Chine et de Corée, et un
fragment de retable du XVIe siècle. Pavée de pierres noires et blanches, la
salle à manger abrite un beau poêle de chauffage, fabriqué dans les
faïenceries de La Grange vers 1780. Séjours de Casanova, du duc et de la
duchesse de Windso et du colonel Charles de Gaulle...
Le jardin des Prairiales: à l'arrière du château, une grande pelouse
centrale est encadrée par deux larges bandes de prairies semées de fleurs de
tous pays : des prairiales, qui donnent leur nom au jardin qui est intitulé
"Jardin des Prairiales". Ensuite, en s'éloignant de la pelouse, on trouve,
de chaque côté, trois chambres végétales, plantées de haut buis et de
grandes fleurs dans lesquels le promeneur s'immerge. En continuant le
visiteur se trouve dans un sous-bois dans lequel sera réuni une collection
de buis. Ce sous-bois, en longeant les douves permet d'accéder aux deux
cours devant la façade principale du château. Deux grandes allées, pavées de
pierres noirs incrustées de faïences rouges et bleues traversent le jardin
de part en part. A l'avant du château, c'est le jardin des lys: au milieu de
grands buis sont plantés des milliers de lys et d'hémérocalles.
Éléments protégés MH : la façade et la toiture du pigeonnier : inscription
par arrêté du 28 février 1984. Le château proprement dit : les façades et
les toitures, l'ensemble des sous-sols ; l'escalier dit de service dans
l'aile Ouest ; l'escalier principal avec sa cage, sa rampe et ses
garde-corps en fer forgé, son palier et sa cheminée du XVIIe siècle ; le
grand hall avec son poêle en faïence ; les parties suivantes avec leur décor
au rez-de-chaussée : la salle à manger avec son poêle en faïence, le salon
dit salon rouge, la chambre Empire avec son décor de papier peint, la salle
de bains Empire, le salon dit salon bleu, la bibliothèque (ancienne
chapelle) avec ses lambris, son escalier, sa tribune et sa cheminée ;
l'ancienne cuisine avec sa cheminée et son four à pain à l'entresol ; à
l'étage : le corridor, la grande chambre sur le parc, la chambre dite
chambre dorée ; les terrasses avec la balustrade, les escaliers, les deux
lions et les deux chimères de pierre ; les douves avec les trois ponts dont
le pont-levis au Sud avec son ouvrage. La ferme et les dépendances : les
façades et les toitures de la ferme, des trois bâtiments d'habitation
entourant la cour du colombier, de l'étable et de l'ancienne écurie, à
l'exclusion des communs du XIXe siècle ; la cour du colombier et la
basse-cour pavées ; les trois portes charretières et piétonnes : classement
par arrêté du 28 février 1984.
château de La Grange 57100 Manom, tél : 03 82 53 85 03, jardin
ouvert d'avril au 31 mai et du 1er septembre au 25 octobre : samedi,
dimanche et jours fériés, visite libre de 14h à 18h et du 1er juin au 31
août : tous les jours,de 14h à 18h. Château ouvert d'avril au 30 juin et du
1er septembre au 25 octobre : samedi, dimanche et jours fériés, visites
guidées à 14h30, 15h30, 16h30, et 17h30, et du 1er juillet au 31 août, tous
les jours à 14h30, 15h30, 16h30 et 17h30. Nous remercions le propriétaire du
château pour l'accueil qu'il nous a réservé lors de notre passage.
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