Estay est donné en 1155 à l'abbaye de Longpont. Des traces d'occupation romaine y ont été découvertes en 1830. Le fief était du ressort du bailliage de Chauny. Il était composé au début du XVIIe siècle, d'une cense et de deux maisons, sur le bord de l'Oise. En 1609, Estay appartient à Joram de Vrévin, conseiller du Roi, lieutenant général civil et criminel au bailliage et prévosté de Chauny, puis à la famille Méniolle d'Armancourt, au XVIIIe siècle. M. Paffe épouse la fille d´Anne-Claire Victoire Méniolle d'Epinoy. Les sources conservées aux archives départementales attestent l'installation d'une sucrerie de betteraves, dans les dépendances du château, créée en 1829, à l'initiative de Charles Paffe et de Casimir Bove. La fabrique, qui emploie 90 ouvriers saisonniers en 1851, semble avoir cessé sa production vers 1893. La sucrerie est équipée d'une chaudière à vapeur dès l'origine. En 1850, elle est équipée de seot fourneaux, deux fours, une forge, et onze machines. En 1851, elle compte huit chaudières et 600 formes et cristallisoirs. Le logis du château, qui a conservé des parties de la deuxième moitié du XVIIIe siècle (dates 1766 et 1782 dans le sous-sol du logis), date pour l'essentiel du milieu du XIXe siècle. Le colombier et un côté de la basse-cour datent du XVIIIe siècle; les autres parties de la basse-cour sont soit du début du XIXe siècle soit des années 1925, 1930.
Le corps de logis a été construit au milieu du XIXe siècle, en conservant quelques éléments d´un édifice de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Diverses inscriptions ont été relevées dans le sous-sol, avec les dates 1766 et 1782. Le colombier du château, aujourd´hui isolé, se trouvait jusqu'à la Première Guerre mondiale au centre de la cour des communs. Cette construction, de plan octogonal, construite en brique avec de puissants chaînages de pierre, est sans doute contemporaine des parties les plus anciennes du corps de logis. A l´intérieur, échelle tournante et boulins en torchis sur une structure en bois et en tuile plate sont conservés. En 1829, Charles Paffe et Casimir Bove installent, dans les dépendances du château, une sucrerie de betteraves équipée d'une chaudière à vapeur dès l'origine. La fabrique, qui emploie 90 ouvriers saisonniers en 1851, semble avoir cessé sa production vers 1893. Aujourd'hui le château comprend un logis de plan allongé, au centre d'un parc à l'anglaise, une basse-cour et des communs disposés autour d'une cour carrée, enfin un colombier aujourd'hui isolé. Inscriptions dans le sous-sol du logis: Iean David ex. 1766(...) Iay été posé en l'absence de M. de Rinoy écuyer valet de Charles de la Reine seigneur d'Estay posé par Martin Charles Pollet son concierge 18 juin 1782.

château d'Estay, C.D. 575, 60 Appilly, propriété privée, ne se visite pas.

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