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Château de Sassy à Saint Christophe le Jajolet
 
 

      C’est, dit-on, au VIe siècle que Saint Evroult érige un oratoire, près du village de l’If à proximité d’une source jaillissant au flanc d’une colline. Au XVIIe siècle, la paroisse de Saint Christophe-le-Jajolet possède trois fiefs : celui de l’If, de Saint Christophe et, le plus important, celui de Sacy qui appartient à la famille de Trimois depuis 1638. Sassy demeure dans la même famille jusqu’en 1758 où il devient, par héritage, la propriété de Jacques Le Bègue, comte de Germiny. Il commence, en 1760, une campagne de travaux pour la construction d’une nouvelle demeure sur l’emplacement de l’ancien château de l’If, sur la colline dominant la source. Les deux pavillons qui encadrent la cour d’honneur sont conservés ainsi que les terrasses qui descendent vers un jardin de maître (verger-potager), clos de murs. A cette époque, le domaine et la campagne alentour se composent de terres agricoles et de boisements forestiers. Interrompus par la Révolution, les travaux reprennent sous la Restauration. Ils s’achèvent en 1817 avec le nouveau propriétaire, le marquis d’Ommoy. En 1840, le négociant Gustave Duval acquiert le domaine qu’il agrandit avec des bois et les étangs de Vrigny. Il embellit la cour d’honneur et les terrasses avec des balustrades. C’est probablement à cette époque que les allées forestières sont créées dans le massif boisé, au sud du château. La convergence de celles-ci vers le corps de logis témoigne de la volonté de mise en perspective du château et d’une première mise en scène paysagère. Le déplacement du chemin rural d’Argentan à La Bellière, permet de dégager l’espace au nord pour y créer un parc. En 1850, Gustave Duval vends le domaine au premier duc d’Audiffret-Pasquier, petit neveu et fils adoptif du chancelier Pasquier. Le nouveau propriétaire se lance dans une série de travaux et réalise des acquisitions foncières sur les hameaux de Launay et de la Hatrie qu’il fait démolir pour créer le parc. En 1874, le pavillon de la grille est édifié dans le style de la maison rustique, en vogue au XIXe siècle et, en 1877, quelques bâtiments subsistants au Mesnil (près de la Hatrie) sont transformés, puis complétés par la construction de la ferme. En 1880, les bases du parc paysager à l’anglaise sont posées. Des allées dessinent de larges boucles qui s’entrecroisent et de beaux arbres d’essences locales bordent les parcours et structurent les perspectives. L’introduction d’espèces exogènes (cèdres, hêtres pourpres, marronniers, séquoias...) et de conifères permet de créer des bosquets qui encadrent des vues en tableaux sur le château et les bâtiments agricoles traités comme des fabriques. Entre 1890 et 1901, Denis d’Audiffret-Pasqier parachève l’œuvre de son père par l’acquisition du hameau de l’Etre Saudaguet afin de parfaire les vues lointaines sur la campagne. Entre 1920 et 1925, le duc Etienne fait réaliser un jardin à la française dans l’ancien potager. Le célèbre paysagiste Achille Duchêne conserve l’orangerie du XVIIe siècle et la fontaine de Saint Evroult. Il abaisse les hauts murs de clôture pour que le regard puisse s’échapper sur la campagne environnante. Inversement, le jardin ne se découvre, comme un joyau d’art posé dans la nature, qu’au terme d’un long parcours masqué menant en haut des terrasses. Devant l’orangerie, encadrée de tilleuls taillés en charmille, des entrelacs de buis dessinent de fines broderies qui se détachent sur le sable rose du sol.
Sur la route d’Argentan à La Bellière, l’entrée du château est marquée par une rotonde entourée de vieux marronniers où s’ouvre une belle grille de ferronnerie. En face, l’ancienne allée d’honneur rejoint le route de Mortrée. L’ancien alignement de hêtres qui la bordait n’existe plus que dans la partie centrale. Près de l’entrée du château, il a été remplacé par de jeunes érables. De part et d’autre, le terrain plat est occupé par des prairies et des champs cultivés. Après la grille d’entrée, une large allée courbe monte vers le château. Le parc anglais, autrefois parsemé de bouquets d’arbres, s’est dégradé à la fin du XXe siècle. De nombreux arbres arrivés à maturité et les tempêtes successives ont ouvert un paysage jadis soigneusement composé pour masquer le jardin à la française et encadrer des vues vers le château. De vastes pelouses s’étendent sur les pentes. A droite, quelques vieux sujets (dont un beau Sequoia sempervirens) ponctuent l’espace. Ils sont accompagnés de nombreuses plantations récentes. A gauche, le parc est plus boisé avec des bouquets de chênes, des cèdres et des pins noirs. Tout en haut de l’allée, un bosquet de cèdres, de sapins et d’érables cache la chapelle avant d’arriver sur une place, point de départ des allées forestières. La cour d’honneur s’ouvre entre les deux pavillons d’entrée. Au fond de l’esplanade, formant terrasse, la façade du château, en briques chaînées de pierres calcaire, s’élève sur deux niveaux surmontés de combles à la Mansart recouverts d’ardoises. Le corps de logis est prolongé de deux petits pavillons sur un niveau et combles. Sur la gauche, une aile basse en retour ferme la cour des écuries. Sur la droite, un escalier donne accès à une terrasse inférieure et permet d’accéder à la chapelle et à la terrasse nord. De celle-ci, le jardin à la française se découvre en un seul coup d’œil. Dans l’axe du château, les parterres de broderies déroulent leurs arabesques en parterres symétriques ponctués de topiaires de buis. La vue s’étend loin vers la campagne ou des fermes se blottissent parmi les champs, près de haies ou de bois. Les terrasses, reliées par trois doubles volées de marches, descendent jusqu’à une rotonde précédant le pont qui enjambe la douve. De l’orangerie, la vue sur le château est magnifique. L’œil contemple les parterres de broderie, suit les grands degrés pour arriver sur la haute façade du logis. Tout est symétrie et perspective pour diriger le regard vers l’étage noble du château. Les allées forestières de la Motte, des Sapins, des Hêtres et des Quatre Rangs s’enfoncent en ligne droite dans la forêt. Touché par la tempête de 1999, le parc boisé se relève lentement du passage de la tornade. Les allées sont moins majestueuses et quelques clairières rappellent la violence du coup de vent. Au sud du site, entre la forêt et la route, la ferme de la Hatrie se blottit parmi les futaies. L’ensemble des bâtiments est composé avec soin dans une vision idyllique d’une exploitation agricole dans l’esprit du Hameau de la Reine, à Versailles. Aujourd’hui, Sassy demeure l’un des plus beaux châteaux de la région. Perché sur son promontoire, il domine un large paysage champêtre et il est entouré d’un parc composé avec une grande discrétion, du naturel à l’artificiel, de la campagne vers le château.

Éléments protégés MH : le château : inscription par arrêté du 11 mai 1932. Le jardin à la française avec son orangerie et les terrasses avec leurs escaliers : classement par arrêté du 6 novembre 1986. Les façades et les toitures des deux pavillons du XVIIe siècle à l'entrée de la cour d'honneur ; les façades et les toitures du pavillon de la bibliothèque du chancelier Pasquier prolongeant le corps central du château au sud ; les façades et les toitures des communs prolongeant le corps central du château au nord et en retour à l'ouest ; la chapelle ; les façades et les toitures des écuries : inscription par arrêté du 31 août 1993. La bibliothèque du château avec son décor intérieur : classement par arrêté du 30 décembre 1994. Le pigeonnier de la Ferme de la Hatrie dite Ferme du Mesnil, en totalité : inscription par arrêté du 27 janvier 2006.

château de Sassy 61570 Saint Christophe le Jajolet, tel. 02 33 35 32 66, ouvert au public de Pâques à la Toussaint de 15h à 18h, du 15/6 au 15/9 de 10h 30 à 12h 30 et 14h à 18h.

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