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Château bâti
sur une croupe qui marque les premières hauteurs du Forez. De nombreux
travaux de réfection ont passablement remanié les bâtiments. Construit sur
un plan carré, il est flanquée de deux tours saillantes, rondes au quart
engagé. La plus haute conserve sa hauteur initiale, ses ouvertures
d’époques, dont celle du salon du premier étage, une étroite meurtrière,
audessus du talutage, la sortie d’une pierre d’évier, des latrines sont
accolées au premier étage de la tour. Elle donne au sud-ouest et peu
surveiller toute une partie de la vallée du Couzon. Le rez-de-chaussée de la
tour aurait servi de chapelle. L’autre tour, à la diagonale de la première
est percée d’une porte avec un linteau en accolade, le tympan est orné d’un
écusson muet. L’escalier à vis a été remplacé par des marches de bois,
taillées dans des madriers et assemblées sans noyau. Le donjon central
comportait un rez-de-chaussée, un premier étage, où était resté ancré le
jambage d’une cheminée Renaissance et un second étage aménagé, qui a gardé
une unique poutre, avec arêtes arrondies. Dans la grande tour, appartement
avec mezzanine. Deux caves voûtées superposées, dans l’axe du bâtiment,
orientées au nord, sont accessibles par deux volées de onze marches chacune.
La deuxième, la plus profonde est l'ancienne prison. Elle possède au nord,
une meurtrière caractéristique de la fin du XIIIe ou début du XIVe siècle.
La tour située à l’angle nord-est est arasée au niveau du toit actuel, en
partie reconstruite elle conserve des parties anciennes et une étroite
fenêtre-meurtrière. La position exacte d’une quatrième tour n’a pu être
déterminée, des fondations circulaires auraient été découvertes lors de la
construction d’une stabulation.
Le nom Souche apparaît en 1175 dans la langue française, venant du gaulois
tsukka, puis du latin sochia. Pour la région courpiéroise, il est sans doute
à rapprocher de suc, lieu élevé, désignant des terres boisées, dont on a
coupé les arbres, qu’on retrouve avec les villages des Suchères, en patois
La Suchéras, proche de La Barge. La Souche avait le titre de fief et
ressortait comme toute la paroisse d’Espinasse-Aubusson, de l’Élection de
Clermont. Au point de vue judiciaire, c’est le Commandeur de Courtesserre,
de l’ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, qui avait droit de
haute, moyenne et basse justice sur La Souche. En 1553, le château de la
Souche est à François de Montboissier, baron de Montboissier et seigneur de
Boissonnelle. Par la suite, il est vendu à Guillaume Dinasse, puis à Antoine
de Bonnevie, seigneur de Tournebize. Vers 1669, il passe par mariage à Jean
de Matussière. En 1674, Jacqueline de Bonnevie, veuve de Jean de Matussière,
est dame de La Souche et y habite.
château de la Souche 63120 Aubusson-d'Auvergne, propriété privée, visite
sur demande.
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