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Château d'Urtubie
 
 

   Le nom d'Urtubie est mentionné dès 1149 à Urrugne dans le Livre d'Or de Bayonne, mais c'est par lettre datée du 4 mai 1341, que Martin, seigneur de cette maison déjà noble, obtient d'Edouard III d'Angleterre l'autorisation de construire un château fort. Après un peu plus d'un siècle, à la suite du séjour de Louis XI au château, Jean de Montréal, seigneur de l'époque, accompagne le roi pendant trente ans sans se soucier de son épouse Marie de Sault, héritière du lieu par son père, qui se remarie, le croyant mort. A son retour en 1493, un procès auprès du Parlement de Bordeaux oppose les deux anciens époux, finalement gagné par Jean de Montréal. Décidant de quitter son bien plutôt que de se soumettre à l'autorité de son mari, Marie le brûle. En 1505, Louis XII autorise la restauration de l'édifice, qui fut en outre agrandi entre cette date et 1513. Un mariage entre les descendants de chaque partie en 1574 règle finalement les conflits d'héritage. En 1654, Louis XIV érige le domaine en vicomté. C'est à l'occasion de son mariage que Salvat d'Urtubie, en tant que bailli du Labourd (et dont la charge reste dans la famille jusqu'en 1757) lui rend les honneurs à la tête du régiment qu'il dirige. En remerciement pour avoir hébergé les différents négociateurs, dont Mazarin, pendant l'élaboration du Traité des Pyrénées, puis une partie de la cour, le seigneur d'Urtubie reçoit sept pièces d'une tenture bruxelloise en laine et soie tissée vers 1560 illustrant les amours du roi David. De l'ancien donjon (la partie ouest), subsistent une partie des murs en pierres de taille et les meurtrières à mousquet. Les tours et le reste de l'élévation ont sans doute été réédifiés à partir de 1505. En 1745 a lieu une nouvelle campagne de remaniements : un corps est construit reliant la partie nord-ouest et formant une avancée au sud-est et de nouvelles baies sont percées ou agrandies.
Situé à l'extérieur du Bourg, dans une parcelle de surface vaste et irrégulière, l'édifice est construit selon un plan régulier en L. L'entrée du domaine se fait par une porterie, constituée par un corps à trois niveaux flanqué de part et d'autre par deux imposantes tours rondes coiffées chacune par des dômes circulaires recouverts d'ardoises taillées en fer de lance. La large porte du rez-de-chaussée mène au bâtiment principal par un passage voûté. Erigé sur un plan régulier en L, le logis présente une élévation à travées constituée d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble. Il comporte au nord-ouest deux tourelles rondes sur encorbellements à chaque angle et deux bouches à feu superposées. La façade nord-est révèle les vestiges du mur d'enceinte, arasé à hauteur du rez-de-chaussée, séparé du logis par une petite cour couverte par un étroit pont à une arche. Une tourelle d'axe percée de meurtrières, contenant un escalier à vis sans noyau et également couverte par un dôme circulaire, scinde le mur en deux parties égales et associe les édifices de différentes époques : celui précédemment mentionné et l'autre, à l'est, construit en 1745 et formant une avancée au sud. Cette dernière façade révèle, par ses deux niveaux, la forte dénivellation du terrain, faisant ici entièrement disparaître le rez-de-chaussée du mur nord. L'entrée principale du logis se situant sur le mur est, un bel escalier en pierre et à rampe en fer forgé s'élève depuis la cour pour atteindre les marches d'accès au logis. L'élévation est composée en travées et les fenêtres sont rectangulaires, à l'exception de deux. Une grande toiture couverte d'ardoise unifie l'ensemble en une parfaite harmonie, percée au nord et au sud de deux lucarnes à frontons cintrés surmontés de trois pots à flamme. L'intérieur abrite, au rez-de-chaussée, une vaste salle des gardes ornée d'une cheminée monumentale et de poutres en stuff, puis à l'étage noble, deux salons remaniés en partie au XIXe siècle dans un style néo-Renaissance, qui conservent les tapisseries de David, et une salle à manger dont les panneaux en bois comprennent une fontaine est un réemploi provenant d'un autre édifice. Donnant à la fois sur le chemin de ronde et le parc, une chapelle, érigée à l'est, présente un retable de style baroque. Une orangerie est construite au 18e siècle. L'ancienne ferme, nommée Establia sur le cadastre de 1831 est démolie, sans doute à l'occasion du nouveau tracé de la route départementale, puis reconstruite en retrait du château, presqu'à l'emplacement du moulin, également détruit. Elevé sur un plan en U, le nouveau bâtiment est rebaptisé Larraldenia, en honneur du propriétaire, François de Larralde Diustégui (les initiales F.D.L.D et la date de 1845 sont portées sur la façade au dessus de la porte cochère). Composé d'une élévation à cinq travées, les ouvertures sont encadrées de pierres de taille, en anse de panier au rez-de-chaussée et à l'étage d'habitation, et demi-circulaires à l'étage de comble. Des moulures scandent chaque niveau et des chaînes d'angle ornent les extrémités. Des anciens fossés, il ne subsiste plus qu'une pièce d'eau visible, entre le mur d'enceinte et Larraldenia. Une partie, aujourd'hui souterraine, à l'emplacement du parking d'entrée, mais contenant toujours de l'eau, était reliée à un bras de l'Untxin.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et de sa porterie : inscription par arrêté du 19 avril 1974. En totalité, le château d’Urtubie avec les courtines, la terrasse et son escalier d’accès, le bâtiment abritant la chapelle et les cours intérieures : inscription par arrêté du 18 août 2016. Le parc classement par arrêté du 23 octobre 1942.

château d'Urtubie 64122 Urrugne, tél : 05 59 54 31 15, salon de thé, dîners-visites, location chambres d'hôtes et salles de séminaires. Visite du parc et du château tous les jours, sauf le mardi, du 1er juillet au 31 août de 15h à 19h.


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