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Letbald, chevalier, fidèle du comte d’Autun Heccard,
viguier de Semur-en-Brionnais et son épouse Altasie, donnent aux bénédictins
de Saint-Martin-d’Autun, leur terre d’Anzy et leur propre demeure pour la
fondation d’un monastère, qui ne sera édifié que vers 913. En 1186, le
prieuré d’Anzy et ses dépendances sont placés sous la garde du roi Philippe
Auguste par l’abbaye de Saint-Martin d’Autun. En 1279 Philippe III confirme
l'accord passé entre Robert II, duc de Bourgogne d'une part, et la comtesse
Béatrice, petite fille de Hugues IV, épouse de Jean de Bourbon, à propos du
Charollais, donné en héritage à Béatrice par Hugues IV. Le dit duc aura le
castrum et la châtellenie de Montcenis, et Anzy, le fief du castrum et de la
châtellenie de Semur. En effet le castrum de Montcenis, avec la châtellenie
d'Anzy, le fief du castrum et châtellenie de Semur, et leurs dépendances
sont et furent de toute antiquité du duché de Bourgogne. En 1364, les
Anglais, commandés par le prince de Galles qui passa la Loire à Marcigny en
1364, prirent et pillèrent le château de Semur et celui d'Anzy. En 1590,
pendant la Guerre civile presque tous les bourgs et les châteaux furent
pris, repris et ruinés. Le château d'Arcy soutint deux sièges et fut détruit
en partie, ainsi que celui d'Anzy-le-Duc, de Selorre, de Dondin et de
Digoin. Le prieuré, qui était une espèce de citadelle, fut pris et pillé par
d'Amanzé pour le roi, le 18 juin 1594; repris et ruiné avec le château par
Despré, ligueur, capitaine d'Arcy, le 5 août. Le 12 juillet 1747, reprise de
fief de la seigneurie du Lac-les-Anzy, par François Perrin, fief mouvant en
partie du seigneur prieur et baron d’Anzy. Monnier mentionne en 1856: "ce
prieuré était une véitable forteresse, comme tous les établissements
religieux construits dans les temps de barbarie où les moines avaient peine
à se défendre contre les agressions des seigneurs qui les jalousaient, et
contre les pillages des gens de guerre qui ne se faisaient pas plus scrupule
de voler les biens de l'église que les maisons et les châteaux. Entre les
deux grosses tours carrées qui défendaient l'entrée existe une porte
remarquable par les curieuses sculptures dont elle est décorée. Les
bâtiments de cet ancien manoir ont été vendus révolutionnairement. M. de
Champigny, duc de Cadore, s'en rendit acquéreur et les a conservés jusqu'à
sa mort. Ses héritiers les vendirent à Thomas d'Anzy qui les possède
toujours. Ils ont été restaurés par M. Lamy, son gendre, dans le but d'en
faire une habitation.
Le prieuré d'Anzy occupe l'angle sud-est d'un bourg assez compact, qui
semble se masser à l'intérieur d'une enceinte circulaire. L'enceinte du
prieuré est défendue par une tour rectangulaire à l'angle sud-est. Les
façades extérieures, au sud et à l'ouest, sont ouvertes de rares archères,
et couronnée d'une frise de corbeaux. La façade est, sur cour, est divisée
de bas en haut par un massif en encorbellement qui contient les conduits de
cheminée. Le rez-de-chaussée, voûté, est accessible par une grande porte
couverte d'un berceau. Le premier étage est éclairé par deux ensemble de
deux baies géminées. Le second et le troisième étages sont éclairés par des
baies rectangulaires modernes.
Éléments protégés MH : le portail roman subsistant dans le mur de clôture
méridional d'une ferme située au sud de l'église: classement par décret du 4
mai 1922. L'ensemble des bâtiments de l'ancien prieuré : classement par
arrêté du 30 janvier 1992.
prieuré d'Anzy le Duc
71110 Anzy-le-Duc, propriété privée, ne se visite pas.
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