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A la fin du XIe siècle Geoffroy de Chassigny donne
à Dieu et à Paray, dans la villa de Corbigny, l'église Saint-Pierre, le
cimetière, le presbytère et le manse du secrétaire de l'église avec la
chapelle saint-Martin et toutes ses dépendances, à la réserve que, s'il
bâtit un château, les personnes qui résideront dans le cimetière lui
paieront un cens. A l'origine le premeir château portait le nom de la
Bazole, en effet on trouve le premier seigneur, Guido de La Bazole en 1265.
Le 7 août 1369, Jeanne de Nevers, veuve de Hugues Damas, dame de La Bazolle,
en son nom et au nom de Jean et Robert, ses fils, damoiseaux, avoue tenir en
fief et hommage sa maison forte ou forteresse de La Bazolle, attenante à la
maison et forteresse des héritiers de feu Guillaume de La Bazolle,
chevalier, comprise dans la même enceinte, avec les maisons dépendant de
ladite forteresse. Ce château a longtemps appartenu aux Damas. Edouard
Damas, mort sans enfant, laissa en 1520 cette terre à Anne sa sœur, femme de
Nicolas de Belarbre, qui la lui fit vendre à Girard de la Magdelaine de
Ragny, baili d'Auxois. La construction du nouveau château a été
entreprise vers 1620 par Charles de Blanchefort de Créquy. Il fut vendu en
1748 à Etienne de Drée, lequel acheva avec l’aide de l’un des Caristie la
décoration intérieure. En 1750, aveu et dénombrement de la terre de la
Bazolle : "un grand château, appelé la Bazolle, consistant en trois corps de
logis et quatre pavillons, couverts en ardoises, avec basse cour, cours,
avant cour, écuries et grange". Le château de la Bazole est érigé en comté
en 1757 avec quelques maisons aux environs au nord, à un petit quart de
lieue du village. En 1769, lettre patente, érigeant en marquisat, sous le
nom de marquisat de Drée, la terre et seigneurie de la Bazolle, dans la
paroisse de Curbibny, appartenant à Etienne, comte de Drée ; son épouse est
Marie-Charlotte de Clermont-Montoison. En 1837, Drée fut acquis par Mme de
Tournon-Simiane. Ce château sera ensuite habité pendant trois générations
par une famille princière Belge, les princes de Croÿ, jusqu'en 1993. En
1995, Ghislain Prouvost achète cette demeure pour en faire un lieu de
visite. Château de plan rectangulaire formé de trois corps en U et
cantonné de pavillons. Le corps de logis principal et les deux ailes en
retour d’équerre vers l’est comportent un sous-sol, un rez-de-chaussée, un
étage carré et, vers la cour, un étage de combles éclairé par des lucarnes à
frontons cintrés. Les fenêtres du rez-de-chaussée en sont couronnées de
frontons triangulaires reliés entre eux par une corniche, celles de l’étage
sont couvertes de linteaux en arc segmentaire. Des bandeaux règnent au
niveau de leurs appuis. Le centre de la façade orientale du corps de logis
est occupé par un avant-corps de trois travées formé au rez-de-chaussée,
au-delà d’un degré de cinq marches, d’un portique constitué de deux rang de
six colonnes à bases attiques et chapiteaux cantonnés de têtes d’animaux,
qui supportent un balcon à balustrade de pierre. Au-dessus de celles-ci
règne une corniche à modillons fortement saillante surmontée d’un muret que
couronne un cartouche aux armes des Tournon-Simiane entre deux lions
accroupis affrontés. Les deux pavillons orientaux, dont les deux façades
nord et sud sont en légère avancée sur celle des ailes, dont ils flanquent
les extrémités, comportent un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage carré
et un étage en surcroît formant attique, éclairé par des fenêtres pendantes
couronnées de frontons-pignons triangulaires surmontés de boules
d’amortissement. Ils sont percés de fenêtres couvertes de linteaux en arc
segmentaire. La façade occidentale donnant sur le parc est plus dépouillée :
l’avant-corps central, couronné d’un fronton, et les deux pavillons sont
percés au rez-de-chaussée de fenêtres en plein cintre et à l’étage de
fenêtres à linteaux en arc segmentaire. Un tore, interrompu au centre par
l’arc en plein cintre d’une porte passante, règne au-dessus des baies du
sous-sol. Les toitures sont en ardoises. Les pierres et le crépi des murs
sont de couleur ocre-rose. L’intérieur renferme, entre autres, un grand
salon blanc dont les boiseries et le plafond sont décorés de trophées
champêtres, de bouquets et de guirlandes de fleurs de style rocaille.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château, des communs
et des deux pavillons octogonaux à l'entrée du parc: inscription par arrêté
du 3 juin 1959.
château de Drée 71800 Curbigny, après de grands travaux de
restauration et d'embellissement, le propriétaire et l'association des "Amis
du château de Drée" peuvent présenter le château tel qu'il était au XVIIIe
siècle : une demeure princière, tél. 03 85 26 84 80, visites en avril, mai,
septembre, octobre de 14h à 17h tous les jours sauf le mercredi, en juin,
juillet, août de 10h à 17h30 tous les jours.
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