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Le territoire de la commune de
Saint-Gervais-en-Vallière est traversé par une ancienne voie reliant
Verdun-sur-le-Doubs à Beaune en passant par Géanges ; les hameaux et écarts
de Hauterive, Chaublanc, Champseuil et Cercy sont situés sur une autre voie
longeant la Dheune en suivant le rebord de vallée. A l'époque gallo-romaine,
Cercy était un noeud de communications, formé par la réunion de trois voies
anciennes, dominé par un poste d'observation appelé La Motte. Le nom de la
commune perpétue le souvenir de saint Gervais, diacre du Mans, tué dans la
forêt chalonnaise par des païens qu'il tentait de convertir en revenant d'un
pèlerinage à Rome. Ses restes pieusement conservés, furent transférés à
l'emplacement de l'église actuelle. Jonvelle est le nom d'un village disparu
qui a laissé son nom à un étang. Lochères est une création médiévale qui
s'est établie au bord d'un chemin menant de Chaublanc à Saint-Gervais.
Chaublanc est situé en bordure de la vallée de la Dheune, de même que
l'écart voisin d'Hauterive, dont le toponyme désigne la rive escarpée d'un
cours d'eau ; un moulin du même nom est établi en contrebas, sur un bras de
la rivière. Sondebois, qui appartenait aux évêques de Chalon, comme
Hauterive et Chaublanc, pourrait être une création médiévale tardive liée au
défrichement de la forêt de la Vallière. Devenue commune en 1790,
Saint-Gervais faisait partie du canton de Saint-Loup-de-la-Salle avant la
réorganisation préfectorale de 1802 qui la fit entrer dans le canton de
Verdun-sur-le-Doubs.
On trouve en 1655 dénombrement par Cyrus Piot,
seigneur en partie de Cercy "du château dudit Cercy assis sur une petite
motte alentour de laquelle il y a un fossé plein d'eau sur lequel est un
pont de bois et une petite chapelle où l'on dit la messe. Tous les habitants
dudit Cercy sont retrayants, y doivent faire gué et garde en temps d'éminent
péril comme ils ont fait pendant les dernières guerres". En 1738, Pontus
François de Châtillon, seigneur de Cercy, achète la maison à Louise
Guillemier, veuve de Vivant Roux, bourgeois à Verdun. Il fait remanier et
agrandir cette maison en 1762. Le château se compose d'un corps et de deux
ailes dont l'une est inachevée; il est entouré d'un fossé et comprend une
grande cour avec communs et colombier. La deuxième aile fut complétée au
début du XXe siècle. Le logis est précédé, à l'ouest, d'une cour bordée des
communs au nord, le bâtiment d'habitation présente deux ailes en retour
d'équerre sur la façade ouest dont la travée centrale, en avancée, est
couronnée d'un fronton-pignon triangulaire percé d'un oculus. Exceptée la
porte axiale en plein-cintre, toutes les ouvertures sont en arc segmentaire.
château de Cercy, R.D. 183, 71350 Saint-Gervais-en-Vallière, propriété
privée, ne se visite pas.
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