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Place forte, résidence comtale, Provins connut un
âge d’or aux XIIe et XIIIe siècles. Rattachée par Philippe le Bel au domaine
royal, occupée par les Anglais de 1421 à 1433, elle resta fidèle à la Ligue
lors de l’avènement d'Henri IV qui la fit capituler en 1592, après une brève
canonnade. Le donjon, dit Tour de César, domine l’ancienne ville haute, dite
le Chatel, qui occupe l’éperon calcaire surplombant la ville basse; le Val,
bâtie dans la vallée de la Voulzie. Henri le Libéral, comte de Champagne
(1152-1183), qui fit entreprendre la construction de l’église Saint-Quiriace
et celle de l’enceinte, le fit bâtir à l’époque la plus brillante des
célèbres foires de Champagne. Élevé sur une motte tronconique, ce puissant
ouvrage dessine un plan carré de 18 mètres de côté, aux angles abattus et
flanqués de quatre tourelles hémicylindriques montées sur contreforts. Une
chemise au tracé ovale, plusieurs fois surélevée, en protégeait les abords.
Après avoir repris la ville, en 1432, le capitaine anglais Thomas Gérard
voulut intégrer le donjon dans une sorte de citadelle indépendante: il en
fit remparer les bases jusqu’au mur de la chemise, créant une vaste
plate-forme annulaire, dite Pâté aux Anglais, protégée par un parapet.
Soigneusement parementé en calcaire de grand appareil, sur une hauteur de 25
mètres, l’ouvrage n’était accessible, à l’origine, que par une poterne
percée au sud, à près de huit mètres au-dessus du niveau du sol. De là, une
rampe deux fois coudée conduisait à une vaste salle, couverte d’une voûte en
coupole sur trompes plus régulière que celle du niveau inférieur, longtemps
utilisée comme citerne. Reliée aux petites salles des quatre tourelles,
elles aussi voûtées, cette belle salle commande l’escalier droit, ménagé
dans l’épaisseur du mur, qui conduit aux niveaux supérieurs: galerie
intermédiaire de défense, à l’origine couverte de voûtes en demi berceau; et
chemin de ronde du troisième niveau. Les superstructures de la tour ont été
modifiées au XVIe siècle, et le bâtiment en retrait coiffé d’un toit
pyramidal. Construite pour l’essentiel vers 1230 par Thibaut IV de
Champagne, et renforcée à partir de 1360, l’enceinte urbaine demeura
entretenue jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Amputée à la suite
d’effondrements et de destructions volontaires, notamment dans le Val, elle
garde dans le Châtel plusieurs sections remarquablement conservées.
Consolidées au début du XXe siècle, les maçonneries font aujourd’hui l’objet
de travaux considérables menés sous la direction de M. Jacques Moulin,
architecte en chef des Monuments historiques. Nous ne possédons pas
d'historique sur ce château de la Reine Blanche dont les deux salles voûtées
sont inscrits MH. Provins est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de
l’UNESCO depuis le 13 décembre 2001.
Éléments protégés MH : les deux salles voûtées du château de la Reine
Blanche. : inscription par arrêté du 17 avril 1931. Les remparts et les
portes (depuis le Trou au Chat jusqu'à la Tour aux Pourceaux) : classement
par liste de 1875. La portion de remparts de la ville y compris les tours,
courtines et bâtiments anciens allant de la Tour aux Pourceaux à la Tour du
Bourreau incluse et la partie de courtine joignant la Tour de César à la
Tour aux Anglais : classement par arrêté du 17 février 1942. Les parties de
remparts appelés mur du Bourg Neuf et mur des Brébans : inscription par
arrêté du 17 décembre 1992. La tour de César: classement par liste de 1846.
château de la Reine Blanche, 2 rue de Savigny, 77160 Provins, est composé
de la Ville Haute et de la Ville Basse respectivement appelées le Châtel et
le Val. La ville est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de
l’UNESCO, à visiter absolument.
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