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Construit sur un promontoire rocheux
et blotti dans un écrin de verdure, le château domine de ses imposantes
murailles de brique rouge la plaine alluviale irriguée par l'Aveyron, le
Tarn et la Garonne. La première mention connue fait état en 1374 de l'achat
du château par Arnaud des Près, seigneur de Montpezat dès lors le château
appartint aux Montpezat jusque vers 1 700, date à laquelle il fut vendu à P.
A. Forest de Fonbeauzard. Hugues des Près fit des travaux importants vers
1436, mais tous les auteurs s'accordent pour attribuer à Jean IV des Près,
sa reconstruction presque totale (il fut évêque de Montauban de 1519 à 1539,
vécut au château et y mourut en 1539). Des XIVe et XVe siècles subsistent le
plan carré cantonné de tours, la première enceinte de défense avec son
soubassement et les deux tours circulaires, les douves ou fossés, le
soubassement de l'ancienne tour d'entrée, en grande partie ruinée et sans
doute les parties basses du logis et les sous-sol des corps de bâtiment.
De la première moitié du XVIe siècle, soit de l'oeuvre de Jean IV des Prés,
subsistent, malgré les aménagements et les mutilations subies les deux corps
de logis, avec beaucoup de fenêtres, encore intactes, les tours dont les
ogives au rez-de-chaussée ont des clés de voûte et des culots aux armes des
des Près, (et à l'étage étaient pénétrantes à huit quartiers mais il ne
reste aujourd'hui que les retombées), une cheminée à l'étage et la chapelle,
soit effectivement la construction presque totale de l'édifice, sur des
bases anciennes. Des aménagements du milieu du XVIIe siècle, le corps de
logis porte des traces très visibles: une galerie ouverte au
rez-de-chaussée, de vastes fenêtres percées à l'étage, une cheminée, une
vaste porte d'accès à la cour. Le château présente deux parties. La première
est une sorte de châtelet qui défendait le château et dont seules deux tours
de plan semi-circulaire subsistent, à l'est. La partie principale du château
présente deux ailes autour d'une cour carrée cantonnée de quatre tours. Deux
courtines devaient autrefois relier la tour nord-est à celle du nord-ouest
et du sud-ouest. Les tours ont été découronnées à la Révolution jusqu'à la
base des mâchicoulis. Dans l'entrée principale, un escalier de pierre mène à
l'étage qui conserve des cheminées monumentales. Les dessus de porte sont de
Pietro de Cortone. La chapelle conserve des peintures murales du XVe siècle
représentant les douze Sybilles. Les souterrains du château font le tour de
l'enceinte et sont bien conservés.
Éléments protégés MH : le château, sauf parties classées : inscription par
arrêté du 16 octobre 1945. Les peintures murales dans la chapelle du
château, de la fin du XVe siècle, représentant neuf figures de Sibylle dans
la tour d'angle : classement par arrêté du 13 août 1951.
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