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Une première construction est attestée au
XVe siècle, en 1450, sous le nom de Caderia. En 1571, la Cadrye figure parmi
les biens de de la Maison-Dieu de Montmorillon puis La Cadrie est citée
parmi les biens de la cure de Jouhet en 1655. Le linteau orné d'une
accolade, les jours à encadrement chanfreiné sur le pignon ouest du logement
et les cheminées témoignent de cette première phase de construction au XVe
siècle. La date 1607, accompagnée du nom F. Pérot, est inscrite sur le
piédroit droit de la porte du pigeonnier. La grande grange à façade sur le
mur gouttereau daterait, selon les propriétaires actuels, des années 1750.
Entre 1765 et 1785, Auboutet de La Cadrie, ancien officier d'infanterie du
Poitou, déclare 19 ha défrichés à Saint-Pierre-de-Maillé et Jouhet. En 1780,
il fait construire "la maison pour y loger le colon" dans un mas de 28
hectares de brandes au-dessus du moulin de Fort-Baudin; jusqu'en 1787, il y
défiche 17 hectares. Le logement principal du manoir est remanié en 1826,
date portée sur le linteau de la porte. Le registre des augmentations et
diminutions du cadastre indique que la propriété de La Cadrie passe de
Victor Jérome d'Auboutet (décédé en 1852 et enterré dans la chapelle
Sainte-Catherine à Jouhet) à Compaing et Consorts en 1858/1859, puis à la
veuve de M. de Marivault en 1868/1869. Elle revient alors à Jean Nicolas
Gros, maire, demeurant à Malencoure, Meurthe, de 1858 à 1869, date à
laquelle elle passe à Narcisse Maréchal.
L'ensemble se compose de d'un chemin d'accès qui n'existait pas en 1840;
d'une cour arborée autour de laquelle s'organisent deux logements au nord et
des commune à l'est et à l'ouest de la parcelle, le puits a été déplacé;
d'un potager dans lequel se trouve un pigeonnier; d'un four à pain et une
buanderie; d'un lavoir desservi par une fontaine et d'une prairie humide. Le
logement principal se trouve au nord-ouest de la la cour. La date de 1826,
inscrite sur le linteau de la porte, est aujourd'hui masquée par le
mécanisme du volet roulant et correspond à un remaniement. Ce bâtiment à
étage et comble à surcroît est organisé en deux travées sur sa façade sud,
avec porte sur la droite. Il est couvert d'un toit en tuile creuse sur
fibrociment, à longs pans de faible pente. Ce logement conserve des éléments
plus anciens que le laisse supposer la date portée, probablement du XVIe
siècle. Sur la façade sud, les baies de la travée gauche ont conservé des
appuis saillants moulurés. La fenêtre gauche du comble à surcroît présente
en outre un linteau et des piédroits chanfreinés. Le pignon ouest conserve
également des jours anciens à encadrement chanfreiné et pour l'un d'eux
linteau orné d'une accolade. Ce jour avait été réaménagé en niche contenant
une statuette de la Vierge. Au rez-de-chaussée la cuisine s'organise autour
d'une grande cheminée avec le garde-manger et la marée (pierre d'évier). La
cheminée du premier étage et celle du comble à surcroît possèdent le même
conduit.
Le logement secondaire présente un plan différent de celui qui figure sur le
plan cadastral de 1840. Il pourrait dater des années 1880. Ce bâtiment à un
étage est aujourd'hui couvert d'un toit à longs pans et croupes latérales en
fausses ardoises (anciennement en ardoises) souligné par un bandeau. Sa
façade sud, à un étage s'organise en quatre travées avec porte à droite,
protégée par une marquise. En avant de ce logement, la margelle du puits a
été refaite. Sous ces logements se trouve une cave voûtée inondable. En
retour d'équerre à l'est de la parcelle se trouve un grand bâtiment à longs
pans et croupe couvert de tuiles plates. Il comprend une grange et un
troisième logement et a été remanié. Les poutres des anciens linteaux des
portes charretières ont été préservées. Une petite dépendance fait la
jonction entre cette grange et la grande grange. Cette grange à façade sur
le mur gouttereau est couverte d'un toit à longs pans à très faible pentes,
en tuiles creuses sur fibrociment. Selon les propriétaires, ce bâtiment
daterait des années 1750. Un mur de clôture sépare la cour avec les
logements et dépendances du potager. Au débouché du chemin d'accès à la
propriété on trouve l'ancienne conciergerie, le jardin potager et un
pigeonnier. L'ancienne conciergerie est un petit bâtiment en
rez-de-chaussée, de plan rectangulaire, couvert de tuiles plates. Le
pigeonnier, de plan circulaire, comporte deux niveaux séparés par un
bandeau. Il est couvert d'un toit conique en tuile plate avec quatre
ouvertures d'envol. Les piédroits de la porte et le linteau sont moulurés en
quart de rond. Un médaillon cerné d'une torsade de lauriers ne contenant pas
de blason en son centre orne le linteau. Sur le piédroit droit se trouve un
graffiti "F. PEROT / 1607". À l'intérieur, 1420 boulins sont répartis sur 29
étages, desservis par une échelle tournante en bois.
château de la Cadrie 86500 Jouhet, propriété privée, ne se visite pas.
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