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La première mention de Sarzec
date de 1065 environ, date à laquelle est cité un certain Johannes de Cerset.
En 1253, le fief de "Cersay ou Sersey" est de nouveau mentionné, appartenant
à l'abbaye Saint-Jean de Montierneuf de Poitiers (comme le domaine de
l'Abbaye Saint-Jean, plus au sud). Plusieurs autres mentions sont relevées
en 1281, 1324, 1392, 1394, 1405, 1410, 1486 et 1535. Le 18 février 1537,
Guillaume Brenallais, seigneur de "Sersecq", rend un aveu auprès de la
seigneurie d'Ensoulesse. Sur le cadastre de 1817, le château de Sarsec, les
terres et les fermes alentour appartiennent à Alexandre-Pierre Chocquin
(1759-1819), ancien conseiller général de la Vienne, demeurant à Poitiers.
Le château comprend plusieurs bâtiments dont le cadastre ne précise ni
l'aspect ni l'usage. A l'est, on observe un colombier et, au nord et à l'est
de celui-ci, un parc avec des allées. Quelques années plus tôt, en 1804, un
état des églises du diocèse de Poitiers mentionne une chapelle domestique
chez M. Chocquin à Sarzec. Après Alexandre-Pierre Chocquin puis son fils
Alexandre-Gusatve, le château est racheté par le fils de ce dernier, Ernest
Chocquin de Sarzec, diplomate et archéologue, connu notamment pour ses
fouilles en ancienne Mésopotamie. Le cadastre montre que c'est à partir de
1881 que Chocquin de Sarzec entreprend de reconstruire le château auquel il
a emprunté son nom. Cette année-là, un bâtiment, sans doute les restes de
l'ancien château, est détruit, et un autre, toujours visible, est construit
plus à l'est, le long de la rue. Le nouveau château est édifié l'année
suivante, 1882, sur les bases de l'ancien. Cinq ans plus tard, une autre
partie de l'ancien château est démolie. C'est au château de Sarzec que
l'épouse de Chocquin de Sarzec, Marie-Jeanne-Charlotte Guillet de
Saint-Vincent s'éteint le 5 juillet 1901, un mois après le décès de son mari
survenu, lui, à Poitiers.
En 1911, Sarzec est racheté par Monsieur Brouillet, polytechnicien et
conseiller général, frère du peintre Pierre-André Brouillet. En 1944, dans
son mémoire manuscrit sur Montamisé, Ginette Mainson évoque le parc du
château de Sarzec "le parc est séparé en deux parties par un petit chemin
qui rejoint la route de Chasseneuil. Ces deux parties sont reliées par un
petit pont jeté au-dessus du chemin. Au bas du parc c'est une grande prairie
étroite et longue où galope en toute liberté le cheval du château, puis des
bois de sapins". Le château actuel est entouré au nord et à l'est par un
parc. Il comprend un corps principal à deux étages carrés et façade en
pignon. Il est flanqué de plusieurs tours. La plupart des baies possèdent un
linteau en accolade et un encadrement saillant. Quelques-unes ont des appuis
moulurés. Tous les toits sont surmontés d'épis de faîtage. La tour est, de
plan carré, ouvre à l'est par une travée, prolongée par une lucarne sur le
versant à fronton triangulaire. Sa corniche est ornée de modillons d'aplomb.
La tour sud est également de plan carré. Elle comprend deux étages carrés et
un étage en surcroît. Ce dernier est entouré d'un mâchicoulis couvert. Il
est éclairé au sud-ouest par une lucarne pendante à fronton triangulaire. Ce
dernier est surmonté d'un acrotère, et un écusson est inscrit dans son
tympan. Une tourelle ronde à trois niveaux, ayant sa base au niveau du
second étage carré de la tour, flanque cette dernière à son angle est. La
tour ouest, de plan carré, ne possède qu'un étage carré et se termine par un
toit en terrasse, surmonté d'une balustrade et d'une échauguette
rectangulaire. La tour nord, ronde, comprend trois niveaux et un étage de
comble. Sa corniche est ornée de modillons d'aplomb. La tour est éclairée
par une travée au sud, une autre au nord. Chacune se termine par une lucarne
sur le versant, à fronton triangulaire, acrotère et écusson inscrit dans le
tympan. Une verrière sépare la tour nord de la tour est. Au sud-est du
château, le long du chemin, se trouvent d'anciennes écuries, jouxtant un
portail couvert à porte charretière et à porte piétonne. Les clés et les
sommiers de ces deux portes à arc en plein cintre, sont saillants.
château de Sarzec, chemin du Grellin, 86360 Montamisé, propriété privée, ne
se visite pas.
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