|
La châtellenie de Chitré qui avait droit de
haute, moyenne et basse justice est citée dès le XIe siècle, Chistré a donné
son nom à une vieille famille d’ancienne noblesse féodale, que l’on trouve
fréquemment mentionnée dans les cartulaires de St Cyprien, de St Hilaire et
de Nouaillé. Cette famille occupait une haute position parmi la chevalerie
poitevine. Chitré, qui était alors une forteresse, fut confié par les
anglais à Hugues le Bœuf, fils de Jean le Bœuf et de Jeanne de Chistré, qui
avait pris le parti d'Edouard III, roi d’Angleterre. Il y installa une
garnison anglaise qui saccageait, brûlait et rançonnait tout ce qui lui
tombait sous la main. Contre tant de vexations, le pays se révolta et les
habitants demandèrent au duc de Bourbon de chasser de la Tour de Chitré, la
forte garnison anglaise qui s’y trouvait. C’est le Connétable Bertrand du
Guesclin qui dirigeât l’expédition et donna en 1372 le fort de Chitré à un
de ses lieutenants, Jean de Kerlouet, qui mourut quatre ans plus tard au
cours du siège de Niort. En 1376, le Roi donna Chitré à Bertrand du
Guesclin. En1378 il en fut dépossédé suite à son refus d’approuver la
confiscation du duché de Bretagne par le roi de France. En six ans, Chitré
changeât 5 fois de propriétaire pour aboutir, en 1378, entre les mains de
Pierre de Vieux bourg qui le cédât la même année à Guy Turpin de Crissé.
Cette famille le conserva pendant près de cinq cents ans. Endommagé durant
la guerre de Cent-ans, Chitré fut reconstruit, vers le milieu du XIVe par
Charles Tiercelin de la Roche du Maine. Au début du XVIe siècle, la fille
ainée de Jacques Turpin épouse Charles Tiercelin de la Roche du Maine, un
des grands capitaines de François 1er. Pendant la Révolution, le pillage et
un incendie en firent une ruine, les habitants du voisinage se mirent à
exploiter, comme dans une carrière, les belles pierres des tours et des
murailles, Chitré aurait fini par disparaître, si sa bonne étoile ne l’avait
fait tomber entre les mains d’Edmond Treuile en 1855. C’est son fils, Raoul,
qui entreprit sa restauration à partir de 1878, en respectant le style
Renaissance. En 1930, la vicomtesse Delestrange, cousine d’Antoine de
Saint-Exupéry hérite du domaine réunissant le château et son moulin. Des
réceptions fastueuses y sont données qui comptent parmi les invités François
Mauriac, André Gide et bien sûr Antoine de Saint Exupéry, avec déjà pour
l’époque le confort moderne sur le Château : éclairage, eau courante et
glace.
Le château de Chitré est de plan rectangulaire. Son flanc nord est occupé
par un donjon carré flanqué de trois tours cylindriques et par la chapelle
dont la façade néo-romane forme saillie sur l'élévation ouest. Dans l'angle
sud-est du corps de logis, subsistent les vestiges d'un donjon médiéval.
L'élévation ouest dominant la vallée de la Vienne compte trois niveaux
divisés par des bandeaux horizontaux. Les lucarnes à fenêtres pendantes
interrompent l'avant toit et sont couronnées de frontons-pignons ornés de
candélabres.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et du donjon
médiéval accolé au château, côté Sud-Est : inscription par arrêté du 30
septembre 1988. La cheminée de la salle de chasse au rez-de-chaussée :
classement par arrêté du 1er mars 1990.
château de Chitré 86210 Vouneuil-sur-Vienne, propriété privée, ne se
visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster"B-E", photos
ci-dessous interdites à la publication sur internet, pour un autre usage
nous demander. Nous remercions M.
Mairé, du site :
pixAile.com,
pour les photos qu'il nous a adressées pour illustrer cette page.
(photos interdites à la publication)
A voir sur cette page "châteaux
de la Vienne" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|