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Mention en
1204 dans une lettre de Gautier, évêque d'Autun, attestant qu le prévôt du
Mont-Jou a fait abandon du moulin de Perrigny, et qu'en compensation Anséric
de Montréal a reconnu devoir à l'église Saint-Bernard "un muid de blé de
rente moitié froment, moitié de grosse mouture, sur le moulin du pont de
Montréal". Le château était l'un des plus importants de Bourgogne et servit
de base en 1360 à Edouard III, avant le traité de Guillon. En 1397 (Prévôté
de Semur), "Montreaul, ville marchande ou il a chastel et y croist foires et
marchiez. Hommes frans de Monseigneur le duc". La famille seigneuriale des
Anséric apparaît vers 1005. Le château existait déjà, puisque Lindry, comte
de Nevers vint l'assièger à plusieurs reprises sans pouvoir s'en emparer
(vers 1005). Hugonin de Bourgogne reçut Montréal en testament de son père,
le duc Hugues IV et en fit sa résidence principale. Les Armagnacs s'en
emparèrent et l'occupèrent après la bataille de Cravant. Le château fut
démantelé sur ordre d' Henri IV, après avoir été pris par la Ligue en 1590.
En 1776 Courtépée écrit : "Il y avait quatre belles portes et tours carrées
à herse et machicoulis, un donjon environné de dix-neuf tours, d'un fossé,
d'un cavalier... La grande salle a 100 pieds de long sur 36 de large, avec
deux cheminées immenses et quatre croisées. Les cachots sont affreux".
Subsistent encore des vestiges d'enceinte de l'époque médiévale, dont deux
tours ont disparu à la fin du XIXe siècle. La fenêtre de la chapelle (fin
XVe ou début XVIe siècle), remployée dans le pignon du corps de bâtiment
nord du logis, provient du bâtiment sud détruit. L'ouvrage d'entrée, le
colombier et l'extrémité nord du bâtiment des communs pourraient dater de la
fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle. Une grande partie du château
a été reconstruite au XVIIe siècle, autour d'une cour fermée. A la fin du
XIXe siècle et au XXe siècle, les bâtiments sud et ouest du logis ont été
détruits, les autres remaniés et restaurés, certaines parties reconstruites
(extrémité sud du bâtiment est du logis et des communs) et l'intérieur du
logis refait lors de l'aménagement en résidence d'artistes. A la fin du XIXe
siècle, le château était composé de quatre bâtiments, dont deux ont disparu,
autour d'une cour fermée ; l'ouvrage d'entrée, dont le passage est couvert
d'une voûte en berceau en anse-de-panier, se situe au centre du bâtiment
est. Le colombier circulaire comprend deux niveaux, le premier couvert d'une
coupole irrégulière ; le second, tapissé de trous de boulins en pierre, est
également couvert d'une coupole. Le chiffre du roi Henri II (H et deux
croissants) sculpté en relief a été remployé, couché, au dessus de la porte
(refaite) du colombier. Toit conique en pierre plate sur le colombier, en
tuile plate sur les tourelles du logis. Les communs se trouvent à l'est du
logis. Depuis la fin du XIXe siècle, les vestiges de l'enceinte médiévale
ont presque totalement disparu et notamment les tours circulaires des angles
nord-ouest et sud-est. Il ne reste que le soubassement de la tour carrée de
l'angle nord-ouest du logis. La chapelle, devenue église collégiale fut
restaurée par
Eugène Viollet-le-Duc
(photos).
château fort de Montréal 89420 Montréal, lieu dit Monthelon, lieu de
création hors normes, résidence d'artistes...
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