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La première mention du fief date de 1180. En 1210, aveu
rendu par Pierre, seigneur de Ravières au comte de Nevers. Après 1235 le
fief passe aux Marmeaux, branche cadette des Montréal. En 1315, la
seigneurie est partagée avec une branche cadette de Tanlay : "dimanche après
la Trinité, aveu et dénombrement de se que tient Guillaume de Tanlay de
nostre seigneur le Comte de Tonnerre en la ville de Ravières et ses
appartenances. Premièrement la maison fort de ladite ville et toute la ville
et la maison de Champreoyt, pris vignes, terres gaignables, bois, rivières,
hommes et femmes, la taille dicelz et toutes autres rentes qui sont dues à
lui en ladite ville et ses appartenances". En 1329 "le mardi avant la fête
de Saint-Laurent, Robert de Tanlay tient en fies et homaiges de trés haut et
noble baron Monsieur le Comte de Tournerre. Premierement à Ravières son
chastiault de Raviéres et toutes les autres maisons que li ha en ladite
ville ne es appartenances soit en pressours es coloniere ou en autres
maisons". En 1414, le château est pris et endommagé par les troupes
bourguignonnes. En 1472, il est pris par les troupes royales du comte de
Roucy et repris en fin d'année par Antoine de Luxembourg et Pierre de
Hagenbach, pour le Duc. Le château est reconstruit par Pierre de Chenu vers
1520. En 1574 "a comparu discrète personne Messire André Genevois,curé de
Sennevoy, chappelain de la chappelle Monsyeur Sainct Loys, fondée au
chasteau du seigneur féodal de Ravières...". Le château est démantelé en
1591 par le maréchal d'Aumont et le comte de Tavannes. Le 24 septembre 1674,
"Marie Catherine de Bessey, veuve de René Jazu, chevalier, conseiller et
maître d'hôtel ordinaire du roi, seigneur de Méreuil, Junay,
Villiers-le-Haut et de Ravières en partie, demeurant à Ravière, se
transporte devant la porte du chasteau de Tanlay, scis audit Ravière, près
l'église dudit lieu de Ravières, afin de rendre foi et hommage à Roger de
Clermont, marquis de Cruzy, et seigneur de Maulnes. Le prévôt des lieux,
Anne Caillet, sieur de la Fondrière, l'interpelle alors, lui signalant que
mondit seigneur le marquis de Cruzy est en son chasteau de Mosne depuis huit
à dix jours. La veuve de René Jazu entreprend malgré tout l'hommage
seigneurial. Elle se met à genou et baise l'un des carreaux de la grande
porte du chasteau de Tanlay audit Ravières dont le seigneur de Maulnes est
le maître. Elle déclare posséder le quart de la terre et seigneurie de
Ravières, la basse-cour du chasteau de Marmeaux, sise à Ravières où est
assise la maison seigneuriale appelée Chardagne". Quantin écrit en 1868
"Ancien château des comtes deTonnerre, converti en maison d'exploitation.
Edifice flanqué de deux tours rondes; au centre, bel escalier octogonal orné
dans le haut de la cage d'une colonne fleuronnée soutenant la calotte
largement sculptée de rinceaux d'ornement gothiques. Ce château date du
milieu du XVIe siècle".
La maison forte de Ravières se trouve à la périphérie du bourg. Celui-ci
marque l'angle formé par le croisement de la vallée de l'Armançon avec celle
d'un ruisseau. La partie gauche de la façade antérieure est située en
bordure de la ruelle du château, la partie droite, au fond d'une impasse,
bordée de maisons; la façade arrière ouvre sur des jardins. La façade de
droite est longée par une venelle et la façade de gauche est intégrée à un
bâtiment d'exploitation. Le corps de bâtiment, de plan rectangulaire, est
cantonné de tours circulaires et sur la façade antérieure, flanqué d'une
tour d'escalier octogonale demi-hors-oeuvre. Ce bâtiment devait comprendre
un rez de chaussée, deux étages carrés et un étage de comble. Le corps de
logis principal montre des traces d'arcades brisées au troisième niveau du
corps principal dans les angles de la tour d'escalier. La tour octogonale
est percée sur sa face antérieure de trois baies superposées à appui
saillant. La tour d'angle droite est percée d'une canonnière à droite de la
porte au niveau inférieur. Devant la façade antérieure à droite se trouve un
puits à margelle octogonale, dont trois faces sont ornées d'écus en relief :
l'un porte des armoiries, le deuxième est bûché et le troisième lisse. A
noter; un dernier étage résidentiel a été démonté et vendu en 1919 à un
colonel américain qui l'a emmené aux Etats-Unis. L'ensemble est en mauvais
état.
château de Ravières, rue de l'Egalité,
89390. Ravières, propriété privée, ne se visite pas.
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