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Dominant le lac du Crescent et la Cure, se
trouvait un château-fort féodal du XIIIe siècle, remanié au XVIIe et
reconstruit au XIXe siècle. Du XIIIe au XVIIIe siècle, le fief de la Gorge
appartient presque toujours aux seigneurs de Railly. Ces noms sont tirés
surtout des archives de Chastellux, dont Railly mouvait noblement, même
d’après les plus anciennes chartes. En 1280, Guyot de Railly, seigneur de la
Gorge, damoiseau et écuyer, fait hommage à Guy de Chastellux, chevalier, de
tout ce qu’il tient en la ville de Railly et en toutes ses dépendances,
hommes, femmes, cens, rentes, prés, bois, justices et seigneuries. En 1311,
reconnaissance de fief par Isabelle, veuve de Guy de Railly, damoiseau. En
1324, reconnaissance passée par Guillaume de Railly, damoiseau, à Guy,
seigneur de Chastellux, pour ce qu'il possède audit lieu de Railly,
c'est-à-dire une maison entourée de fossés. En 1372 aveu et dénombrement par
Guillaume de Railly, écuyer, à dame Laure de Bordeaux, dame de Chastellux En
1764, il fut vendu par Antoine d’Escorailles à Nicolas-Marie Chauveau.
Celui-ci le revendit en 1781 à Jean-Louis de Morot de Grésigny pour la somme
de vingt-huit mille livres. Pendant la Révolution, le château de Railly
accueillit, à l’instar de celui de Lautreville, des prêtres réfractaires. En
1806, le château fut vendu à Léonard Houdaille. Son petit-fils, Achille, fit
ajouter, en 1860, deux tours aux anciens bâtiments, et de grands corps de
logis.
Selon Henry en 1876 : "Railly est un ancien fief, composé d'un bois, d'une
ferme et d'un castel qu'on voit de Quarré, sur le penchant d'une colline, au
bas de laquelle coule la Cure, qui séparait en cet endroit, le Nivernais et
la Bourgogne. La terre seigneuriale s'étendait sur les deux rives que relie
un pont de deux arches et en pierre, bâti vers l'an 1810 ; elle appartenait
en 1280 à Guyot de Railly, lequel en fit foi et hommage. Agnès sa petite
fille, la porta en dot, vers l'an 1331, à Melchisédech Boursaut, qui
renouvela ce devoir. Une seconde alliance le fit bientôt passer à Guillaume
de Bourgoin, dont le fils puiné, nommé Ostelin, épousa Jeanne de Lamothe,
dame de Beauvilliers et de Grésigny, qui se disiat aussi, en 1471, dame de
Railly, en partie, et de la Gorge. Le terrier de 1534 que nous avons déjà
cité, commun avec Annéot, Chaussigny, Durot, La Motte d'Yllan, Lautreville,
Saint-Aubin, Velard-le-Comte et le moulin de la Verdière, dit que la justice
est commune entre le seigneur de Saint-Aubin et celui de Villarnoult pour la
moitié, et que l'autre appartient à celui de Railly". Selon Tissier en 1909
: le château actuel succède à un vieux château rebâti au XVIe siècle et
possesseur d’une chapelle, d’un donjon et de murs de clôture. De ce château
du XVIe siècle il ne reste plus que la façade et la tour nord-est. La
reconstruction imitant l’ancienne, date de 1861. Les pierres grand appareil,
reflétant les tons grisâtres du granit de Quarré, conservent par conséquent
un caractère local à l’édifice. Cet air de sévérité et de jeunesse, de
solidité et de bon goût, est loin du nuire au site, l’un des plus beau du
territoire. Les anciens murs de clôture, disparus au XVIe siècle, subsistent
encore à Grésigny.
Aujourd’hui le château, sur un plan en équerre, sur deux niveaux, est pourvu
à chaque angle d’une tour coiffée d’un toit conique. Du château du XVIe
siècle, il ne subsiste plus que la façade et la tour nord-est. La
reconstruction imitant l’ancienne, date de 1861. Les pierres grand appareil,
reflétant les tons grisâtres du granit de Quarré, conservent par conséquent
un caractère local à l’édifice. Cet air de sévérité et de jeunesse, de
solidité et de bon goût, est loin du nuire au site, l’un des plus beau du
territoire. Le château comporte un grand parc et des dépendances. Une grande
ferme avec une belle villa vénitienne dépendant anciennement du château se
trouve au nord de celui-ci.
château de Railly 89630 Saint-Germain-des-Champs,
propriété privée, ne se visite pas.
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