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Logis de la Baronnie à Saint-Martin-de-Ré
 
 

     Dans son Histoire de l'Ile de Ré, Kemmerer écrit qu'au début du XVIIIe siècle, le manoir primitif a été remplacé par le logis actuel. Cependant, une source de 1676 relatant la prise de possession de la baronnie par les pères de l'Oratoire dit expressément "attendu qu'il n'y a aucune maison seigneurialle...". A partir de 1712, Jean Masseau, sieur de Beauséjour est qualifié "seigneur de la baronniede l'Ile de Ré". Le logis pourrait donc avoir été construit entre 1712 et 1721, année où les députés des habitants de Saint-Martin sont venus rendre hommage au "sieur Masseau, leur seigneur, en cetteville de Saint-Martin-de-Ré, rue Neufe, où estant... dans une salle de son logis...". Un inventaire de 1725, mentionne un riche mobilier : plusieurs tapisseries (une verdure àcinq panneaux, une de "haute lice de trois pièces", une de Belganné, Belgame ou Belgance), six tableaux de famille à cadre doré et un portrait de Mme d'Orléans. Une deuxième description détaillée de cette demeure, faite en 17346 à la mort de Masseau paraît contredire cette date de construction au début du XVIIIe siècle puisque on y voit une maison où tout ce qui est pierre detaille, boiseries, fermetures, carreaux, couverture, est soit "pourri", soit cassé. Le 23 août 1743, un décret d'adjudication rendu au parlement de Paris attribue le logis à Claudine, Alexandrine, Marie Gérin de Tencin. Le 23 mars 1751, sa soeur, Françoise de Guérin,marquise de Tencin, veuve de Laurent Ducros, chevalier, comte de Groslé, du Roussillon et autres places... hérite de la demeure. Vers 1755 et jusqu'au 15 décembre 1775, Charles Augustin De Feriol d'Argental, chevalier, ministre plénipotentiaire de Son Altesse Sérénissime l'Infant, duc de Parme en est propriétaire. Ensuite, Pierre Georges Félicien de Boffin, comte de Puisignieux, capitaine de dragons et son épouse, achètent la Baronnie qu'ils vont garder jusqu'en 1785 puis le roi Louis XVI l'acquiert par acte du 22 avril 1785. En 1791, la ci-devant "baronnie de l'isle de Ré" est mise aux enchères et acquise par Pierre Polycarpe Fournier12.Le 10 janvier 1802, ce dernier donne la demeure en dot à sa fille Julie, à l'occasion de son mariage avec Théodore Baudin et c'est leur fille Suzanne Laetitia Baudin qui garde la maison en 1821. En 1845, la Baronnie est acquise par la Communauté Sainte-Marie de la Providence de Saintes dans l'intention d'y établir un pensionnat. Le procès-verbal d'expertise15 précise "que son édification est de date peu ancienne ; que des réparations majeures y ont été faites récemment... Tout est en bon état... que cette maison doit être considérée comme l'une des plus belles de la ville..." .Selon un plan de cette époque, l'installation des religieuses n'amène pas de transformations notables ; une chambre du premier étage, exposée au nord fut aménagée en oratoire. En 1854, les religieuses, qui n'avaient pas assez d'élèves, quittent la maison. Du 1er juin 185816 jusqu'en 1897, Julien Moreau, greffier de la Justice de Paix en est propriétaire. Plusieurs changement de mains s'opèrent encore, jusqu'à l'acquisition de la Baronnie en1996, par M. et Mme Pallardy.
La Baronnie se situe dans la partie Est du bourg de Saint-Martin-de-Ré. Son portail d'entrée donne sur la rue Baron-de-Chantal (à l'ouest) qui relie l'église aux quais (au nord du bourg). Sur l'arrière (à l'Est), son jardin, ainsi que l'ensemble des parcelles disposées en lanières le long de cette rue, donnent sur une ruelle. Au 21 de la Rue Baron-de-Chantal, s'ouvre une porte cochère dont le portail en bois a sapartie haute ajourée d'une claire-voie. Sur l'encadrement à bossage de pierre sont posés deux pilastres latéraux à base et chapiteaux moulurés supportant un entablement et une corniche. Une allée bordée de mur puis une cour encadrée des deux ailes rectangulaires conduisent au corps principal de logis rectangulaire précédé d'une terrasse. Un hall axial mène au jardin arrière. Deux courts pavillons encadrent la terrasse postérieure tandis que le jardin clos de mur dans lequel se trouve un puits est fermé à l'Est par une haute muraille dans laquelle il y a un portail condamné dont les pilastres sont ornés de volutes. L'ensemble est construit en pierre calcaire. Les murs sont en moellons recouverts de crépit, les chaînes d'angle, les encadrements de baies, les pleins de travées, les bandeaux et les corniches sont en pierres de taille. Les couvertures, à deux pans, avec croupes, sont en tuiles creuses exceptées celles des pavillons Est, à deux pans et deux croupes, galbées en doucine avec brisis, éclairées de lucarnes qui sont en ardoise. Corps de logis et ailes s'élèvent sur un rez-de-chaussée et un étage. Les ailes nord et sud sont précédées de bâtiments plus bas aux travées de baies placées de façon plus irrégulières. Les ailes proprement dites comptent quatre travées régulières avec une porte à chaque extrémité.
Le corps central a cinq travées avec une porte axiale à chambranle saillant,couronné d'une corniche moulurée. Chaque travée se compose de deux fenêtres couvertes d'un linteau en arc segmentaire avec chambranle et plein de travées saillants. La façade sur jardin compte sept travées. Les pavillons ont deux travées donnant sur la terrasse, une seule travée dormant à l'Est. Des deux côtés, la corniche et la modénature se prolongent sur toutes les parties du logis et de ses ailes. Les terrasses sont délimitées par un muret et les entrées sont ponctuées de perrons avec degrés en dalles de pierre. Les accès à l'étage se font depuis les ailes dont le rez-de-chaussée est occupé par les anciennes cuisines et des pièces à usage de servitude. Une chambre et un salon sont placés à l'est de chaque escalier conduisant aux pièces d'apparat simples en profondeur donnant sur cour et jardin : deux salons de part et d'autre du hall axial. L'escalier le plus remarquable en bois avec une rampe en fer forgé à deux volées droites tournant à droite, se trouve dans l'aile nord. A l'étage, les pièces obéissent aux mêmes dispositions. Les chambres sont fermées d'une mince cloison faite de planches de bois pour constituer un couloir donnant côté cour. Un couloir étroit conduit aux pavillons qui servaient de latrines. Dans l'ensemble, cette maison a conservé des boiseries à panneaux dans certaines pièces des lambris bas et des cheminées monumentales d'origine. Quelques pièces ont subi un aménagement au XIXe siècle...

Éléments protégés MH : le logis avec ses deux ailes en retour ; la cour et le jardin avec son puits, ainsi que les murs de clôture avec leurs portails : inscription par arrêté du 26 décembre 1996.

logis de la Baronnie, 21 rue Baron-de-Chantal, 17410 Saint-Martin-de-Ré, propriété d'une société, ne se visite pas.

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(1)
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