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La Fleuriaie,
fief et seigneurie dépendant de Louvaines, n’apparaît que tardivement dans
les sources écrites. En 1540, l'édifice appartient à Jacques Richard,
marchand. D’autres noms s’égrènent au cours des siècles suivants mais ne
nous apprennent que peu de choses sur son histoire qui n’a sans doute pas
été habité très longtemps par ses propriétaires. Qualifié de maison de
maître dans une estimation de la fin du XVIIIe siècle, le bâtiment semble
très tôt n’avoir servi de résidence au propriétaire que lorsque celui-ci
visite ses biens. Les plus belles pièces lui sont réservées, les autres
étant laissées au métayer en charge de l’exploitation agricole. Les
bâtiments sont disposés autour d’une cour : le logis au nord se trouve
encadré à l’est par une grange et à l’ouest par une dépendance qui abritait
en 1887 une écurie, un pressoir et une boulangerie. Un petit hangar,
construit dans le courant du XIXe siècle, ferme la cour au sud. Les soues
situées au nord-ouest du logis sont antérieures à 1826. L’ensemble des
dépendances n’utilise que des roches locales. Le plan originel du corps
de bâtiment dessinait un L. La partie sud, tournée vers la cour, se
distingue par l’emploi de pierres de taille de tuffeau, non seulement pour
les encadrements des baies, mais également pour les chaînes d’angle, la
corniche sur modillons et les bandeaux qui viennent rythmer horizontalement
la façade à hauteur des appuis de fenêtres. Toutes les pierres de taille, y
compris aux angles du bâtiment, étaient à l’origine en bossage. Au centre de
la façade principale tournée vers la cour, deux pilastres ioniques
supportant un fronton triangulaire viennent encadrer la porte d’entrée à
laquelle on accède par un perron de quelques marches. De part et d’autre,
les fenêtres s’alignent de façon à dessiner deux travées montant jusqu’aux
lucarnes ; celle de droite, plus tardive, porte la date de 1660. Les mêmes
travées se retrouvaient sur les deux façades latérales avant les
modifications apportées aux lucarnes. La charpente qui se termine à chaque
extrémité par une croupe correspond à une réfection qui reprend cependant le
volume originel du toit. A l'intérieur on remarquera notamment le vestibule
d'entrée formé de trois cloisons en chêne panneauté et sculpté en pointes de
diamant. A l'étage, certaines portes et placards muraux conservent leur
huisserie d'origine ; le revêtement en carreaux de terre cuite de la salle
principale de l'étage est également en place. A l'extérieur, on trouve à
l'est la boulangerie et l'étable à chevaux. A l'ouest un vaste bâtiment
comprend dans sa partie centrale une étable à vaches et dans les espaces
latéraux un toit à porc et un poulailler. La grange, bâtie plus au sud,
reprend une mise en oeuvre traditionnelle avec notamment un pignon en pans
de bois.
Éléments protégés MH : le logis avec ses communs : inscription par arrêté du
12 février 1997.
logis de la Fleuriaie 49500 Aviré, propriété privée, ne se visite pas.
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