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En 1417 un
aveu mentionne l'hébergement de la Thibaudière. Bien plus tard, en 1702, les
actes parlent de la "maison, terre et métairie" puis en 1750 de "1'hônel et
maison noble" de la Thibaudíère. La première description un peu détaillée de
la maison est dans un acte établi entre 1684 et 1700 : "grand corps de logis
consistant en deux chambres basses et deux petites antichambres et une
chambre haute, un cabinet et antichambre avec le grenier par dessus couvert
de tuiles plates avec un fournioux, joignant le dit bâtiment, un cellier,
une écurie, le toit à pourceau avec la grange le tout se joignant couvert à
tuile courbe et un colombier couvert à tuile plate étant au coin de la cour
joignant les murailles de la dite cour et la dite cour renfermée de
murailles... jardin... pré... vigne... bois...". Dans le village dudit lieu
de la Thibaudière se trouve une tuilerie. Le cadastre de 1820 montre à peu
de choses près les mêmes dispositions pour le logis et ses communs
attenants, situées dans un enclos appuyés de tours disparues à l'exception
de celle du pigeonnier. Cette disposition peut remonter pour l'essentiel à
la seconde moitié du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle, au moment ou
la famille Mercier, peut-être Gabriel Mercier, est propriétaire ou au moment
de sa reprise par Harcouet de Saint-Vincent ou le curé Royer... La date 1702
se trouve au claveau central du portail d'accès à la cour du logis. Cette
même date se retrouve dans un piédroit de la porte qui met en communication
la tour où sa trouve l'escalier en vie et le logis. Des pierres en
provenance d'un édifice plus ancien sont en réemploi dans divers endroits du
logis.
La Thihaudière se trouve à l'Est de Tercé, entre Poitiers et
Valdivienne, au bout d'un chemin en quittant la D 89. On trouve tout d'abord
un ensemble de communs sur la droite : granges, maisons. Le logis est au
milieu d'un enclos rectangulaire ouvert d'une porte cochère en anse de
panier (datée 1702 au claveau central) et d'une porte piétonne. Les
extrémités de cet enclos sont ponctuées de petits bâtiments attenants au
portail d'entrée (four) avec une porte plein cintre et d'un pigeonnier rond
coiffé d'une couverture en tuile plate sommée d'un lanternon en ardoise avec
lucarne a fronton cintré au dessus de la corniche. La partie basse de ce
pigeonnier est voûtée. On y trouve une canonnière. Le logis est par ailleurs
entouré de bâtiments sur ses côtés sud (grange) et ouest. La bâtisse
rectangulaire placée à l'ouest du logis comprend notamment une cheminée dont
les piédroits pourraient remonter au XVe siècle. Le logis est composé d'un
corps de bâtiment de plan rectangulaire sous toiture en tuile plate ã croupe
affichant un style classique, appuyé sur ses côtés nord et ouest de
constructions sous toiture en appentis en tuile creuse et formant autant de
volumes, de dimensions de hauteurs différentes. Sur l'arrière, cette
augmentation rejoint la tour rectangulaire hors-oeuvre de l'escalier en vis
l'englobant en partie. Les ouvertures de cette tour, de l'élévation ouest du
corps principal de logis et de la construction appuyée au nord sont de
petite taille, rectangulaire, chanfreinées, avec appui de fenêtre saillant.
Ces éléments pourraient être les vestiges de la construction précédant la
campagne de travaux fin XVIIe-début XVIIIe siècle. Un contrefort appuie le
mur goutterot sud. La façade sur cour présente trois travées pour le corps
de logis principal et deux travées pour la construction latérale reliée au
corps de logis par une chaîne harpée. La toiture débordante est interrompue
par des lucarnes sommaires percées d'un oeil-de-boeuf sous fronton cintre à
droite et à gauche de la lucarne centrale à fenêtre rectangulaire sous
pignon triangulaire. Des tables de pierre relient les ouvertures. Les
menuiseries refaites par le propriétaire actuel sont à petits bois. Le logis
compte un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble. Il y a une cave au
dessous de la partie arrière. Le Corps de logis principal est divisé en deux
pièces avec cheminée en pierre incorporée à hotte droite et au manteau très
simple (les cheminées sont toutes de modèle identique). Ces pièces occupent
toute la largeur et sont séparées par un hall central. La pièce de la partie
nord correspond à la cuisine avec pierre d'évier, potager et une cheminée
plus rustique avec un manteau à l'entablement en bois soutenu par deux
piédroits. L'arrière du logis a été aménagé de façon tout à fait
fonctionnelle par le propriétaire actuel (cuisine au 'rez-de-chaussée et
dressing à l'étage). L'étage reprend les mêmes dispositions. Il faut noter
l'escalier en vis avec le dessous de ses marches orné de motifs sculptés,
une galerie aux balustres de bois XVIIe reliant la tour d'escalier ã
l'arrière du corps de logis, les vantaux de porte XVIIIe ainsi que la
charpente aux pièces de bois authentiques.
Éléments protégés MH : l'ensemble des bâtiments, les communs, le pigeonnier,
le logis et les murs de clôture : inscription par arrêté du 3 juin 1996.
logis de La Thibaudière 86800 Tercé, propriété privée, ne se visite pas.
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