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A la fin du XVIe siècle,
la terre de Léaupartie passe dans la Maison d’Harcourt-Beuvron. C’est
probablement Jacques Le Vaillant, seigneur de Landes, Léaupartie et Livet,
qui fait édifier le manoir seigneurial. Le bâtiment principal, en pierres,
est d’une architecture classique du XVIIe siècle avec un étage surmonté
d’une grande toiture à brisis et de lucarnes à fronton. Au nord, un pavillon
accolé, plus modeste, forme une petite aile en légère saillie. Le logis
principal est entouré de bâtiments agricoles à pans de bois autour d’une
grande cour. Peu de renseignements nous sont parvenus des aménagements
d’origine. Le jardin est remanié en 1924, avec la création d’une allée
centrale et diverses plantations qui viennent compléter les sapins et les
magnolias de l’entrée. En 1936 deux cèdres bleus sont plantés pour encadrer
la façade du manoir vue depuis l’entrée. Afin d’éviter que les sapins de la
route ne soient abattus, le manoir et ses abords sont classés parmi les
sites en juin 1943. Le rapport d’inspection de l’époque mentionne: "de beaux
arbres forment un écran derrière le manoir. Au pied de celui-ci, coule un
petit ruisseau bordé de vieilles souches. Des chênes séculaires se penchent
sur le ruisseau avec sollicitude et comme pour protéger sa faiblesse. Le
long du chemin qui mène au manoir, des sapins forment une entrée
pittoresque". En 1988, le propriétaire du manoir fait construire, au sud du
logis, un pavillon semblable à celui du nord qui redonne à l’ensemble
symétrie et équilibre.
Dans le doux relief du Pays d’Auge, le manoir de Léaupartie est isolé dans
son vallon, entouré de prairies et de vergers de pommiers. Depuis le bourg,
la route du haras est bordée de tilleuls qui s’alignent derrière une haie
basse de charmille soigneusement entretenue. Près de l’entrée, quelques
vieux sapins se dressent, alternés avec des tilleuls qui ont remplacés les
sujets disparus. Deux haies de buis soigneusement taillées s’incurvent vers
la grille d’entrée flanquée des an-ciens magnolias et de communs/écuries à
pans de bois qui longent la route. L’allée centrale a disparu, aujourd’hui
une pelouse entourée d’une allée périphérique occupe toute la cour. Les
communs se répartissent tout autour : granges et écuries à colombages ou en
briques. Au nord, une vieille maison de pierres couverte de tuiles regarde
un vieux chêne qui orne la pelouse. Les deux cèdres bleus encadrent encore
le manoir. Si celui de gauche est magnifique, celui de droite a moins
prospéré, sans doute victime de quelques coups de vent. Dans l’axe de la
cour le logis, en parfait état, dresse toujours sa sobre et élégante façade.
Rien n’est venu altérer sa composition d’origine et le pavillon construit en
1988 semble être là depuis toujours. A l’arrière, la végétation qui borde le
cours d’eau dresse une toile de fond vert sombre où se détachent les ocres,
les rouges et les bruns des bâtiments. Les abords des bâtiments sont
entretenus avec le plus grand soin et fleuris sans excès. C’est un ensemble
plein de charme, d’harmonie de formes et de couleurs, empreint de quiétude
au milieu des prairies où caracolent les chevaux. Sur les hauteurs
alentours, nulle trace de maisons, les résidences sont masquées par des
boisements de chênes, de frênes ou de châtaigniers…
manoir de la rivière Montreuil 14340 Léaupartie, situé au sud du bourg de
Léaupartie, sur la route de Montreuil-en-Auge, propriété privée, ne se
visite pas.
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