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Pierre Goumard, mentionné en 1381, est le 1er seigneur
connu de ce fief qui devient successivement propriété de plusieurs familles,
notamment dès 1700, celle de Pierre Le Moyne d'Iberville, capitaine de
vaisseaux et explorateur canadien. La seigneurie fut érigée en châtellenie
en 1653 sur demande de Pierre de Burlé, seigneur d'Ardillières, au marquis
de Surgères. Durant la Révolution, il est confisqué comme bien national à
l'émigré Froger de l'Eguille, et une partie de la propriété est vendue le
deux thermidor an II à Charles Maurice Etienne Combaud et à la famille
Pasquier Micaud. Un procès-verbal de visite, établi à cette époque, décrit
un bâtiment important dont il est nécessaire de refaire les toitures, avec
logis à deux étages, communs, chais et grange, cours et jardin avec tours
d'angle et portail. Les parties les plus anciennes actuelles sont le corps
de bâtiment parfois qualifié de chapelle, à l'est, dont la charpente
pourrait dater du XIVe siècle, deux tours pouvant dater du XVIe siècle et
des bâtiments d'exploitation, les anciens chais, au nord qui semblent dater
du XVIIe ou du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, le domaine a été morcelé en
plusieurs propriétés, des parties ont été détruites, d'autres reconstruites
et certaines laissées à l'abandon. Un nouveau corps de logis et des
dépendances ont été construits au nord. Un chai porte la date 1943. Dans le
dernier quart du XXe siècle, le corps de bâtiment et la tour sud ont été
très restaurés. Cet édifice était autrefois constitué de corps de
bâtiment en U autour d'une cour principale. S'y ajoutent des dépendances au
nord formant une seconde cour entourée d'un mur de clôture. L'ensemble est
actuellement très dénaturé et présente un aspect très morcelé. Un portail en
pierre accosté d'une porte piétonne en plein cintre, en retrait par rapport
à la rue, pourrait être l'ancien portail d'entrée du château. Aujourd'hui,
il donne accès à une grande cour dans laquelle se trouvent, au nord, des
dépendances, à l'ouest un logement et à l'est un autre logement plus
important, à un étage carré, construit en retrait d'un second mur de
clôture. Au sud de ce logement, se trouve l'ancien logis principal, à deux
étages et à façade à quatre travées. Ce dernier est prolongé à l'ouest par
un corps de bâtiment très remanié et à un étage, lui-même suivi d'un autre
corps de bâtiment à usage agricole dont la façade est en retrait et à
l'extrémité duquel se trouve un pigeonnier circulaire un peu plus large que
la tour sud-ouest et qui a perdu sa couverture. En retour au sud du logis
sont deux logements secondaires à un étage et à façade à travées. Au sud, un
ancien chai avec brûlerie, flanqué d'une tour d'angle de plan circulaire et
en pierre de taille au sud-ouest, se compose d'un rez-de-chaussée voûté en
berceau, divisé transversalement en deux parties, et d'un haut comble à
surcroît. Dans sa façade, au nord, s'ouvrent plusieurs baies de forme et de
dimensions diverses, dont une porte en plein-cintre, tandis qu'à l'arrière
il n'y a de fenêtres que dans la partie haute. Deux bâtiments en
rez-de-chaussée, à usage de hangar, subsistent isolés à l'ouest. A l'est du
chai, le bâtiment qui aurait été une chapelle et qui aurait une charpente
sculptée pouvant dater du XIVe siècle (non visible) est très remaniée et
dénaturée. Deux logements récents ont été construits près du portail,
modifiant l'appréhension de l'ensemble depuis la rue.
manoir d'Ardillières, 13 impasse du Château, 17290 Ardillières, propriété
privée, ne se visite pas.
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