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Les origines de Lisle se confondent sans doute avec
celles de l'ancien château fort dit Château-Haut, au cours du XIe siècle.
C'est à proximité directe de ce château, érigé en hauteur, que les maisons
ont été construites. C'est également à l'intérieur du village primitif que
l'église paroissiale a été édifiée. Au XIIe siècle, les seigneurs de Lisle,
notamment les Saint-Astier, qui ont contribué à la fondation de l'abbaye de
Chancelade, ont cédé des terrains situés entre l'église et le château pour
qu'y soient bâtis des logements destinés aux religieux de l'abbaye. C'est
ainsi qu'à partir du XIIIe siècle la paroisse est sous la tutelle de ces
abbés. Il semblerait qu'au début du XIIIe siècle Lisle soit entourée d'une
première muraille, une protection encouragée financièrement par l'abbé de
Chancelade. Au début du siècle suivant, le village est cédé par ses
seigneurs au roi Philippe le Bel ; Lisle, qui possède déjà ses propres
coutumes, se voit alors octroyer une charte de franchises, officialisant
coutumes et privilèges en 1309. Lisle est désormais sous l'autorité directe
du roi de France. La charte royale créée un marché hebdomadaire et une foire
annuelle de quatre jours. Close d'une enceinte, la ville possède
vraisemblablement deux portes à cette époque. Avant d'être le siège d'un
bailliage royal, le bourg est assiégé en 1593, lors des guerres de Religion,
et perd en grande partie ses murailles. Les cartes de Belleyme et de Cassini
présentent une fortification urbaine et l'étude des cadastres laisse
nettement apparaître le tracé des anciennes murailles. Au XVIIIe siècle,
Lisle est une bourgade active. Le manoir de la Peyzie fut la demeure des de
la Brousse. Le cadastre napoléonien indique que la maison d'habitation
n'existait pas en 1843, mais les dépendances et vraisemblablement une
ancienne ferme y sont représentées. Édifice construit dans la deuxième
moitié du XIXe siècle, composé d'un étage de soubassement, d'un
rez-de-chaussée surélevé dont l'accès, du côté sud, se fait par un escalier
extérieur droit, d'un étage carré et d'un étage de comble protégé par un
toit à longs pans à croupes couvert d'ardoise. Une lucarne souligne la
travée centrale des deux façades rythmées chacune de cinq travées. Les
pignons, rythmés par deux travées adoptent le même parti. La façade nord
donne sur la cour environnée à l'est d'une ancienne écurie et grange-étable,
et à l'ouest d'un ancien logis de ferme.
manoir de
la Peyzie 24350 Lisle, propriété privée, ne se visite pas.
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