|
Avant la construction actuelle,
un premier château se trouvait à l'emplacement de la ferme de la Guetterie
qui s'appelait alors La Cour d'Oison du nom de son propriétaire. Ce nom se
transforma en Courtoiseau par déformation après la destruction de la
forteresse. Le nouveau château conçu par l'architecte Alain Richer fut
habité par la famille David (ou d’Avy) dès le XVe siècle dont les membres
s’y succédèrent jusqu’en 1606. En 1634, on trouve Augustin de L'Isle,
lieutenant au baillage de Châteaurenard. Sa petite-fille épousa vers 1640
Plerre Hodoard, mort en 1719. Son arrière-petite-fille épousa Antoine Louis
Désiré Dupré de Saint-Maur, petit-fils de l’académicien Nicolas François de
Nulint-Maur (1695-1774) qui avait traduit en vers Le Paradis perdu de Milton
et avait collaboré avec Buffon. Antoine Louis de Saint-Maur était agronome
et avait aménagé le château et les jardins en 1770. La Révolution lui prit
son château en 1795. Son fils Hippolyte le récupéra en 1800 et le vendit en
1819 à J.-B. Augustin, peintre miniaturiste, célèbre pour ses
portraits-médailles. À sa mort en 1832, son épouse Pauline léga la propriété
à Madame de Coincy. Son fils Augustin Cornu de La Fontaine de Coincy,
voyageur et naturaliste, fit construire le jardin d'hiver adossé au manoir
pour abriter les plantes tropicales qu’il avait rapportées. En 1906, on
trouve le député Alfred Léon Giraud Richard qui recevra notamment
Clemenceau, Jean Jaurès, Apollinaire. Le manoir fut revendu en 1946 et
appartint successivement à deux familles avant d'être acheté par l'écrivain
Hervé Bazin qui, entre 1972 et 1981, y écrivit quatre de ses œuvres. Il y
reçut les académiciens Goncourt dont il était président, Depuis 1989, les
nouveaux propriétaires ont entrepris une rénovation complète de cette
agréable demeure et de son magnifique jardin. L'implantation habile de
variétés d'arbustes, de fleurs odorantes et de bassins animés de jets d'eau,
guide subtilement les pas des visiteurs sur les chemins des parfums, au
rythme du murmure de l'eau et au fil des saisons. Le Jardin du Faune,
dessiné selon deux perspectives, unit de multiples espèces de végétaux à une
plantation de mûriers. L'ensemble est ceint par des haies d'ifs ne
permettant pas de découvrir immédiatement les parties latérales du jardin,
qui offrent au regard roses anciennes, plantes vivaces et arbustes de
collection. Le Jardin Italien, au coeur d'une douve, s'inspire des jardins
de la Renaissance Italienne. De part et d'autre d'une succession de bassins,
il accueille des plantes de milieu humide, surplombées par des fleurs et
arbustes odorants et colorés.
Le Jardin Exotique, dans la deuxième douve, est un hommage au naturaliste
qui implanta la petite serre en son sein. Bambous, arbustes et autres sujets
de contrées lointaines protègent cette serre, bordée d'un massif ombragé. Le
parc, s'étirant devant le manoir, est planté d'arbres de collection. Un
sous-bois longeant un des côtés du parc offre d'enchanteurs petits chemins
de promenades conduisant à une collection d'érables du Japon. De part et
d'autre d'une allée de tilleuls plantés au XVIIe se dressent le Jardin des
Antiques et le Jardin des Fruitiers, verger paisible d'où le spectacle est
un délice pour les yeux.
manoir du Grand Courtoiseau 45220 Triguères, tel.06 80 24 10 83, les
jardins sont ouverts en visite libre de 14h 30 à18h du 2ème samedi d'avril
au 2ème dimanche d'octobre, du jeudi au lundi inclus, et tous les jours
fériés.
Ce site recense tous les manoirs de France, si vous possédez des documents
concernant ce manoir (architecture, historique, photos) ou si vous constatez
une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous pouvez
enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour illustrer
cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Loiret" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|