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Manoir d'Affracourt
 
 

      Demeure construite durant le XVIIe siècle; il s'agissait vraisemblablement d'une maison forte édifiée pour le seigneur du lieu bien qu'aucun élément défensif ne soit aujourd'hui visible. Possédée au XIVe siècle par la famille d'Affracourt, en fief des comtes de Vaudémont, la seigneurie appartenait en 1647 à Simonin d'Autrey, et en 1663 à Paul de Ludres. Au XVIIIe siècle, le manoir fait l'objet de travaux importants : un corps de bâtiment est accolé en retour de la façade antérieure, du côté ouest, faisant pendant à l'aile existante englobant en partie la tour hors-oeuvre, ce nouveau corps contient les pièces de service (cuisine, office, four à pain et logement pour domestique). Le décor intérieur est renouvelé : sont posés lambris de hauteur et d'appui, cheminées. Un jardin est aménagé au nord du bâtiment, ouvert sur la campagne, il devait être agrémenté d'un bassin dont la vasque de fontaine, surmontée d'un groupe sculpté, a été déplacée sur la terrasse. La grille en ferronnerie du portail d'accès au jardin est ornée du monogramme du propriétaire de l'époque. Au XIXe siècle, les baies de la façade latérale ouest sont modifiées et les pièces du premier étage reçoivent un nouveau décor (cheminées, lambris, parquet) parmi lequel un ensemble stuqué dû en partie au décorateur Joseph Beunat, la baie centrale au premier étage de la façade postérieure est ouverte en porte fenêtre sur un balcon dont le garde-corps provient des usines du Val d'Osne, un escalier en bois vient remplacer l'ancien contenu dans la tour carrée; par ailleurs, est conservé un papier peint du milieu XIXe siècle. Dans les années 1950 une bibliothèque murale est installée dans une pièce du premier étage. Édifice composé d'un corps de bâtiment principal carré couvert d'un haut toit à longs pans et croupes, encadré, sur la façade antérieure (côté cour), de deux ailes en retour d'équerre et, sur la façade postérieure (côté jardin), d'une petite aile en retour à l'est et d'une tour d'escalier carrée demi-hors oeuvre à l'ouest. La composition d'ensemble est identique à celle d'un hôtel urbain entre cour et jardin.
La façade postérieure nord ouvre sur une terrasse et un vaste jardin clos de mur, actuellement aménagé en partie en verger et structuré par une allée centrale bordée d'une banquette de buis ; le jardin se prolonge à l'est du bâtiment jusqu'à un portail (donnant sur la rue) en ferronnerie portant le monogramme F. L. ; il contient une remise en appentis ouverte et un colombier couvert d'un toit conique à tuiles plates en écaille. L'élévation du corps principal compte trois travées et deux niveaux surmontés d'un étage de comble, la porte est décentrée à droite, les baies sont à linteau droit mouluré et conservent le départ de meneaux. Le corps latéral droit (ouest) contient : une cuisine avec cheminée adossée en pierre, potager en maçonnerie à trois feux, évier en pierre accosté d'une pompe en fonte relié au puits qui se trouve dans la cave, une pièce au nord de la cuisine avec placard (chauffant) au revers de la cheminée, un four à pain et un escalier en vis en bois dans la partie donnant sur la cour. A l'extrémité sud de ce corps s'élève une tour de plan carré, couverte en pavillon et tuiles plates en écaille, surmontée d'une girouette à oriflamme simple. La tour, en partie intégrée dans le corps latéral (ajouté au XVIIIe siècle), est demi-hors-oeuvre et contient un escalier à retours en bois. Le corps en retour côté jardin contient au rez-de-chaussée une cheminée adossée. Parmi les quatre pièces du rez-de-chaussée du corps principal, trois contiennent des lambris d'appui (sur trois murs) et lambris de hauteur (sur un mur), une des lambris de hauteur sur les quatre murs ainsi que des cheminées avec manteau en calcaire peint ; deux fenêtres (rez-de-chaussée, façade postérieure) ont conservé leur châssis chantourné à petits cadres. L'essentiel du décor des pièces du premier étage date de la première moitié du XIXe siècle : cheminée en marbre blanc ornée de palmette, cheminée en marbre noir ornée de pattes de lion et palmettes, parquet en losange, hotte de cheminée ornée d'éléments en stuc. Sur la terrasse se trouve une vasque de fontaine, de plan ovale, dont les orifices des conduites en plomb sont dissimulées, de chaque côté, dans la gueule d'un mascaron animalier ; cette vasque est surmontée d'une statue.

manoir d'Affracourt, 37 Grande Rue, 54740 Affracourt, propriété privée, ne se visite pas.

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