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Le fief de Bonnillet relevait de
la tour de Maubergeon. Le premier propriétaire connu est Jordenet de
Montonguion, seigneur de la Vau, cité dans un aveu du 7 avril 1419. En 1458,
Guillemette Homalline en rend à son tour aveu au roi. L'acte mentionne non
seulement "l'houstel de Bonnillet", mais aussi sa métairie, un autre hôtel
et métairie situés au bord de la rivière du Clain et du chemin allant de
Bonnillet à Chasseneuil, et enfin "le moulin de Sablé assis à Bonnillet sur
la rivière du Clain, avec les eaux, bouchauds, chaussées, vergiers, terres,
saulaies, fondis et autres appartenances et dépendances". Le domaine
comprend aussi un vivier situé dans le pré de l'hôtel de Bonnillet, vivier
que Guillemette Homalline arrente en 1461 à Jehanne Ripaude veuve Bonneau. A
partir de 1545, Bonnillet est la propriété de la famille Gilbert. Le
dernier, Philippe Gilbert, cité en 1646, transmet le domaine à son gendre,
François des Francs, chevalier, seigneur de la Brethonnière. Le logis
existant aujourd'hui semble dater du XVIIe siècle. Au début du siècle
suivant, Bonnillet comprend déjà une chapelle: un mariage y est célébré le
28 octobre 1710.
Augustin des Francs se défait du domaine le 5 mars 1733 au profit de son
probable beau-frère Etienne de Montenay, procureur du roi au bureau des
finances de Poitiers. Le 30 avril 1767, le fils de ce dernier, Augustin de
Montenay revend Bonnillet à Pierre-Isaac Imbert, "avec ses dépendances de
droit de pêche et pêcheries, rivage, port, bac et passage sur la rivière du
Clain". A noter qu'il n'est alors plus question de moulin. La bénédiction
d'une nouvelle chapelle, dédiée à saint Pierre, a lieu le 5 juin 1776. Sur
le plan cadastral de 1810, les bâtiments actuels sont visibles et, au sud,
s'étend une très vaste cour rectangulaire entourée de constructions,
vraisemblablement des communs et dépendances. Les matrices cadastrales
indiquent que la chapelle a été reconstruite en 1860 et qu'un nouveau
logement a été édifié en 1866, la veuve de Théodore Arlin étant alors
propriétaire. Selon les mêmes sources, la chapelle actuelle a été édifiée en
1875, pour Théodore Arthur. La partie sud des bâtiments a disparu pour
laisser place à la laiterie, édifiée vers 1950 par Jean Raffarin, demeurant
au Rochereau, qui achète l'édifice et des terrains autour.
Propriété située entre la route Départementale 4 et la rivière le Clain. En
bordure de la voie, une mur de clôture, interrompu par un portail, ouvre sur
une cour qui est bordée au sud par des communs. A l'ouest le logis, entre
cour et jardin, est de plan rectangulaire, à rez-de-chaussée légèrement
surélevé et un étage, couvert par un toit à longs pans brisés. Sa façade
bien ordonnancée présente sept travées de baies rectangulaires à chambranle
saillant, trois d'entre elles étant surmontées d'une lucarne couverte en
plein-cintre. Un bandeau sépare les deux niveaux et une corniche moulurée
couronne la façade qui est limitée latéralement par des chaînages d'angle
saillants à bossages.
manoir de Bonnillet 86360 Chasseneuil-du-Poitou, propriété privée, ne se
visite pas.
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