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Le domaine appartenait au XVIIe siècle à la famille de
La Bussière, qui détenait également le château de Jutreau à
Saint-Pierre-de-Maillé. Selon la tradition orale, qui serait peut-être basée
sur des documents d'archives, le manoir aurait été construit en 1610 à
l'emplacement d'une ancienne chapelle et un château disparu aurait été situé
dans un bois à l'ouest du manoir actuel. Ces informations ne sont pas
vérifiables, mais le gros œuvre du logis actuel pourrait effectivement dater
du début du XVIIe siècle. Les angles construits en moellons irréguliers
pourraient dater de cette période, ainsi que certains éléments de l'écurie.
Sur le plan cadastral de 1827, le logis, l'écurie et le jardin clôturé de
murs à l'ouest figurent avec un plan identique. Des dépendances figurant sur
ce plan à l'est du logis ont aujourd'hui disparu. En 1828, le domaine
appartient à la famille Parent et comprend une porte cochère et treize
autres portes et fenêtres, ce qui est inférieur au nombre actuel
d'ouvertures. Vers 1850, Louis Robin fait l'acquisition du domaine qui est
alors occupé par un colon, Louis Coquelin. Le comte Ernest de Bardin,
originaire de la Gironde, achète le manoir dans les années 1860. Selon les
matrices cadastrales, une maison, un pavillon et une buanderie sont
construits en 1868 par Ernest de Bardin. Le manoir n'a probablement pas été
reconstruit, mais plutôt remanié, avec le percement d'ouvertures identiques
sur les deux élévations principales. Les deux dépendances construites à
cette date sont probablement la remise accolée au sud et le petit bâtiment
isolé à l'est. L'écurie a également été remaniée, probablement à la fin du
XIXe siècle. Sur les photographies du début du XXe siècle, un petit
campanile aujourd'hui disparu est visible au-dessus du toit. A partir de la
fin du XIXe siècle, le domaine devient la propriété de la famille Bordier
qui possédait aussi la maison construite en pierre de taille sur la place de
Vicq.
Le logis est un bâtiment de plan rectangulaire, construit en moellon de
calcaire, partiellement en pierre de Montin. Il est composé d'un
rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble coiffé d'un toit à longs pans et
croupes couvert en tuile plate. Les angles sont construits avec de gros
moellons irréguliers. L'élévation côté cour, à l'est, est organisée en
quatre travées d'ouvertures. Toutes les baies ont un encadrement en pierre
de taille et une couverture en arc segmentaire, dont la clé est saillante.
Trois pleins de travées sont en pierre de taille, le quatrième étant
recouvert d'enduit. Trois lucarnes en bois, décorées de denticules, sont
ouvertes dans le comble. L'élévation ouest, côté jardin, présente cinq
travées d'ouvertures identiques à celles de l'élévation est. Deux petites
baies sont également percées entre deux travées : une en forme de losange
pour l'évier au rez-de-chaussée et une à encadrement en bois sur le palier
de l'escalier à l'étage. Deux épis de faîtage en zinc ornés de motifs
floraux dominent la toiture du logis. Depuis l'est, un vestibule permet
l'accès à l'intérieur du logis. Il ouvre sur une pièce centrale assez
étroite, munie d'une niche concave. Un escalier en bois, perpendiculaire aux
élévations principales, monte à l'étage depuis le vestibule. Une grande
pièce au sud, qui ne communique qu'avec la pièce centrale, est chauffée par
une cheminée dont le trumeau est décoré de pilastres, de guirlandes et d'un
pot à fleurs. La partie nord du rez-de-chaussée est occupée par la cuisine à
l'ouest et une autre pièce au sud. Le logis est encadré par deux
dépendances, une remise au sud et une grange au nord. Au nord-est, l'écurie
présente sur sa façade une porte à encadrement en pierre de Montin couverte
en plein cintre, encadrée par deux fenêtres en forme de demi-cercle. Une
petite baie à encadrement chanfreiné a été murée. Au-dessus, une lucarne à
devant en pierre a un linteau chanfreiné. Le mur pignon nord-est,
visiblement remanié, présente une pierre en remploi portant l'inscription :
République 1848. Un four à pain est situé sous un toit isolé au nord-ouest.
Dans la cour à l'est du logis, une dépendance munie d'une cheminée,
peut-être l'ancienne buanderie, est couverte en ardoise et construite en
brique pour le gros œuvre, en pierre de taille pour les angles. Un grand
jardin rectangulaire entouré de murs s'étend à l'ouest du logis.
manoir de la Forest 86260 Vicq-sur-Gartempe, propriété privée, ne se
visite pas.
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