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Mentionnée en 1324, puis en 1414 en tant que seigneurie, la Roche relève en
1531 du chapitre cathédral de Poitiers. Le logis semble avoir été édifié au
XVIIe siècle. Le 27 mai 1697, Charles-Emmanuel de Brilhac, chevalier,
seigneur de la Garnerie et de la Roche, époux d'Esther Carlouet, est inhumé
dans l'église à gauche de l'autel. Les 13 octobre 1736 et 5 janvier 1749, au
baptême de deux de ses enfants, à Vouneuil, Philippe-François Légier de
Puyraveau, écuyer, seigneur de la Mothe-de-Maillerais et la Laurencière,
époux de Catherine de Gennes, également propriétaire du domaine de Bernagout,
est dit seigneur de la Roche. Il est inhumé le 23 septembre 1770 en l'église
de Vouneuil, vis-à-vis la chapelle Saint-Blaise. Sa fille,
Marie-Anne-Angélique, demoiselle de la Roche, épouse en 1772 Jean-Louis
Aubineau, seigneur d'Insay, trésorier de France à Poitiers, qui devient
alors seigneur de la Roche. Elle décède à la Roche le 7 mai 1802. Dans
l'aile en retour du logis, une plaque de cheminée, dont la provenance est
inconnue, porte la date de 1761 et, de part et d'autre, deux cercles dans
lesquels sont inscrites les lettres IHS surmontées d'une croix. Le corps de
logis principal comporte des éléments décoratifs extérieurs du XVIIe siècle:
fronton de la porte principale, lucarnes. En 1862, le sieur Demarçay,
propriétaire, fait installer un barrage sur la Boivre pour faire monter
l'eau afin d'arroser les terres du domaine. En 1901, la Roche passe de
Maurice Demarçay à Gustave de Vernous, marquis de Bonneuil. Celui-ci la vend
en 1919 à Louis-Marie-Joseph Nicolas de la Rinière. La Roche appartient en
1943 à la veuve de ce dernier, née Jacquelot de Moncets. Perpendiculaire au
logis, l'aile en retour, côté sud-est, est figurée sur le plan cadastral de
1831, avec un bâtiment en croix à son extrémité sud-est. Cette aile est
reconstruite en grande partie dans la première moitié du XXe siècle pour
servir de logement. Une terrasse est ensuite ajoutée sur sa façade sud.
Parmi les dépendances, une laiterie et une porcherie ont été construites
dans la première moitié du XXe siècle. La porcherie était prolongée au sud
par un chenil, ensuite transformé en logement. Mentionné sur le plan
cadastral de 1831, au nord de la propriété, un pigeonnier a disparu.
Le domaine est isolé du bourg, dans une boucle de la Boivre. Les restes d'un
mur de clôture sont visibles à l'entrée de la propriété. Le bâtiment
principal est constitué d'un logis et de dépendances. Sur chacune de ses
façades principales, le logis possède cinq travées avec une porte centrale.
Un bandeau sépare les deux niveaux et une corniche moulurée couronne les
élévations. Les lucarnes latérales sont circulaires. Une aile est construite
en retour, perpendiculairement au logis, côté sud-est. Un parc s'étend
autour du logis et un jardin en terrasse à l'arrière, côté nord-ouest. Les
dépendances, couvertes en tuiles, s'étendent au nord-est du logis. Elles
comprennent des bâtiments de ferme, une laiterie, une porcherie, prolongée
par un ancien chenil. Un des bâtiments de la laiterie alterne brique et
pierre pour les chaînes d'angles et les encadrements de certaines
ouvertures. En contrebas, en bordure de la Boivre, un petit bâtiment abrite
une turbine hydraulique. La porte principale du logis et ses lucarnes à
ailerons en volutes sont couronnées par un fronton triangulaire. Des visages
et des motifs végétaux sont sculptés aux angles supérieurs des lucarnes
centrales des façades sud-est et nord-ouest du logis.
manoir de la Roche, allée des Quatre Vents, 86580 Vouneuil-sous-Biard,
propriété privée, ne se visite pas.
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