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Quelques indices archéologiques témoignent d'une occupation du site dès
l'époque antique ; cependant, ce n'est qu'avec la fondation d'une abbaye
bénédictine dans la paroisse matrice de Saint-Martin, probablement avant
l'an Mil, que débute l'histoire de l'agglomération. La première auréole
bâtie autour du site abbatial, épousant le contour d'une terrasse dominant
le cours du Lot, est étendue durant le Moyen Age vers le nord-est jusqu'au
rebord d'une terrasse délimitant la ville haute ; la rue des Fossés, en
contrebas, assure dans ce secteur le tracé des fortifications médiévales.
Les vues de la ville faites au XVIIe siècle montrent cette première enceinte
grossièrement triangulaire, dont la base suit l'escarpement rocheux longeant
le Lot. La superposition de ces documents avec le cadastre napoléonien
révèle que l'enceinte englobe un petit quartier carré au nord-est, peut être
produit par lotissement. La limite occidentale, qui n'est pas précisément
restituable, rejoint l'escarpement à l'à-pic d'un moulin. Deux portes
contrôlent l'accès des voies principales, qui se croisent place de la halle.
Clairac étant une des premières place protestante du sud-ouest, deux
nouvelles lignes de défense bastionnées sont élevées durant les Guerres de
religion : la première, vers 1580, est simplement terrassée ; la seconde,
édifiée au commencement des opérations militaires à l'encontre des villes
protestantes, vers 1620, est doublée d'un rempart. L'ensemble a été
démantelé après les sièges de 1621 et 1622 par les troupes de Louis XIII. La
paix revenue, le XVIIe siècle est une période de forte croissance urbaine :
la surface de l'agglomération est quasiment doublée, principalement au nord
de la rue des Fossés ; la régularité du parcellaire permet de penser qu'un
urbanisme concerté est à l'origine de cette extension. Les faubourgs de
Maubourguet, de la Pause et de la Fosse prolongent la ville rive droite,
comme celui de Longueville, rive gauche. Grâce à la richesse des terres
agricoles environnantes et à son port fluvial, étape obligée avant de
joindre la Garonne, la ville connaît une prospérité non démentie jusqu'au
milieu du XVIIIe siècle. Le manoir de Buscailles (exemple remarquable
pour le canton) est un petit édifice probablement construit au XVIe siècle.
Le corps de bâtiment principal à un étage carré et étage de comble est
construit selon un plan rectangulaire. Une tour polygonale contenant
l'escalier est adossée à un long côté. De part et d'autre de la tour des
fenêtres ont conservé traverses et meneaux à moulures prismatiques.
Trois châteaux et trois
manoirs répertoriés sur cette commune : le
château de Larouy, le
château de Marith le
château de la Roche, le
manoir de Dimeuil et le
manoir de Vivens.
manoir de Buscailles 47320 Clairac, propriété privée, ne se visite pas.
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